L’application Sony Reader n’a pas été validée. Elle s’est vue refusée l’entrée de l’App Store par Apple. La société a motivé ce rejet en indiquant que le Sony Reader App enfreignait les règles de l’App Store. Après la presse et les magazines, Apple entend imposer ses règles aux librairies en ligne et verrouille un peu plus son système. Toutes les applications In-App Purchase permettant la vente directe aux consommateurs doivent passer par Apple.

Avec ce système, Apple peut ainsi toucher sa commission de 30 % sur chaque transaction effectuée dans l’App Store. Ce rejet annonce une nouvelle ère sur l’App Store. Apple est conscient de tenir entre ses mains une nouvelle arme. Le marché des applications représentera 15 milliards de dollars en 2011. Les possesseurs de produits estampillés Apple consomment et ils le font dans la biosphère de la firme à la pomme, alors pourquoi partager ce gâteau ? Pour le moment, l’App Store n’a pas de vrais concurrents. L’Android Market n’a pas encore fait ses preuves et le système Windows Phone 7 est très loin derrière. Apple est en position dominante et compte bien imposer sa loi à qui voudra utiliser son système de distribution.
Les heures sont sans doute aussi comptées pour les applications Nook de Barnes & Noble ,la Kindle App Store d’Amazon, et l’application FnacBook. Ces deux applications permettent l’achat d’ebooks en dehors du circuit Apple sans passer par la case de 30%. Apple pourrait bien avoir trouvé le moyen de faire plier ses concurrents sans même investir un dollar. En forçant ses concurrents directs à lui reverser 30% des ventes réalisées depuis l’App Store, Apple entamerait leurs marges et ainsi leurs moyens de riposter. Il faudra voir si Apple va étendre ce système à l’ensemble des applications et comment vont réagir les libraires comme Amazon quand Les nombreuses tablettes Android ou RIM capables d’affronter l’iPad et l’iPad 2 vont déferler sur le marché. Il faut aussi voir que se sont les applications qui font la force de l’App Store…

Nous vous avions informé la semaine dernière de la situation en faisant le parrallèle entre les éditeurs de presse et les éditeurs d’ebooks.