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Les libraires indépendants ne veulent pas vendre le Kindle d’Amazon

Kindle Amazon IDBOOXAmazon a effectué une étrange proposition aux librairies indépendantes américaines et anglaises. Le programme Amazon Source leur offre de vendre dans leur librairie des Kindle tablettes et liseuses. Si par leur entremise les acheteurs achètent des ebooks ceux-ci sont rémunérés à hauteur de 10% sur chaque livre numérique vendu pendant 2 ans. 

Cette proposition n’est pas vraiment bien perçue par les libraires. C’est un peu comme scier la branche chancelante sur laquelle ils sont assis. Plusieurs d’entre eux ont réagi et ils sont plutôt clairs.

Suzanna Hermans, co-propriétaire d’Oblong Books & Music à Rhinebeck, N.Y et présidente de l’association des libraires indépendants de Nouvelle Angleterre : « Il n’y a aucune raison que je fasse la promotion des produits amazon après les ravages qu’ils ont provoqué dans l’ensemble de notre profession. Désolé Jeff mais je n’achète pas. ».

Tim Walker, propriétaire des librairies Walkers au Royaume-Uni : «  Il faut se poser cette question. Pourquoi Amazon veut aller dans ce sens ? Quelle est sa motivation ? Mon inquiétude est qu’en vendant des Kindle, nous pourrions convertir les clients à utiliser Amazon pour acheter leur livres papier et leurs ebooks. Je suis très réticent de plonger dans l’aventure ».

Carole Home de Harvard Book Store : « Hummm, voyons voir. Nous vendons des Kindle quasiment pour aucun profit, les nouveaux clients Kindle sont dans nos librairies où ils peuvent regarder et chercher des livres, le nouveau client Kindle peut regarder les prix sur Amazon et commander les ebooks. Nous gagnons un peu sur les ventes de leurs livres numériques, mais nous les perdons complètement en tant que client après deux ans. Cela ne semble pas un grand partenariat pour moi ».

L’équipe de Skylight Books en Californie : « Cette offre est clairement hypocrite et, est de tout évidence une sorte de cheval de Troie pour avoir accès à nos clients. […] Ce que nous avons ce sont nos magasins, des espaces physiques qui sont uniques, qui servent de centre de rencontre à des communautés de lecteurs, fréquentés par des passionnés de lecture et nous vivons grâce à leurs achats. D’un autre côté, Amazon a toujours prouvé qu’il était un opposant à l’e-équité, il a porté un grave préjudice aux communautés de lecteurs à travers le pays en menant à la fermeture de libraires, et de nombreuses villes sont maintenant sans librairies. C’est pourquoi nous pensons que peu importe le degré d’intimidation d’Amazon, il ne sera pas autorisé dans nos boutiques. Nous ne sommes pas des franchises Amazon. Nous ne voulons pas 10% sur les ventes Kindle ou autre chose d’Amazon ».

Christine Onorati de WORD Bookstores à New York : « Il n’y a pas de surprise ce n’est pas pour moi. De mon point de vue, je suis certaine que des libraires quelque part verront un intérêt à cela. Spécialement, ceux qui naviguent en eau trouble en achetant des livres avec de forts rabais chez Amazon et les revendent dans leur librairie […] Je n’ai aucun désire de vendre mes infos clients à Amazon ou d’envoyer plus de mes clients chez Amazon ».

Michael Tucker, président et CEO de Books Inc (12 librairies basées à San francisco) : « A long terme, pour ceux qui entreront dans ce programme, ils perdront leurs clients pour à la fin un très petit bénéfice ».

Source : Goodereader

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