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Les conclusions du rapport “Soutenir la librairie”

Librairie generique IDBOOXLors du Salon du Livre de Paris, Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication, a présenté les principales conclusions du rapport : «Soutenir la librairie pour consolider l’ensemble de la chaine du livre : une exigence et une responsabilité partagées » (lire notre article de présentation de la mission).

Le Ministre a tout d’abord choisi de faire un point sur son action. Les profesionnels venus nombreux ont ressenti la première partie de ce discours comme des adieux.
Puis, F. Mitterrand a égratigné François Hollande en déclarant notamment : « J’ai aussi entendu hier, au Cirque d’Hiver, que depuis 5 ans, c’est le marché qui en matière de culture a réponse à tout : les bras m’en tombent, je ne pensais pas qu’on pouvait se laisser aller à des contrevérités aussi éhontées.
Mais dans ce que j’ai entendu hier, qu’on sanctuariserait le budget de la culture, comme le Gouvernement l’a fait depuis 5 ans, que le Centre National de la Musique était une bonne idée, qu’il fallait défendre le prix unique du livre numérique, j’ai l’impression que certains sont comme le coucou : ils font leur nid dans celui des autres. »

Enfin, les premières propositions relatives au rapport concernant les libraires ont émergé.
En voici les points principaux :

Augmentation des fonds d’accompagnement aux librairies
Les missionnés proposent une augmentation sensible des fonds d’accompagnement de la librairie « pour faciliter son exploitation et détendre sa trésorerie. Cette augmentation sensible se ferait notamment par la montée en puissance des concours du CNL que je souhaite mobiliser particulièrement dans ce cadre. Comme pour d’autres secteurs, l’existence d’un opérateur puissant, susceptible de mettre en place de nouveaux types d’aides, est une chance pour le secteur. Il faut donc encore renforcer les moyens d’actions du CNL. » a précisé F. Mitterrand.

Interdiction des frais de port gratuits
La mission suggère d’interdire aux acteurs de la vente en ligne d’intégrer le montant des frais de port dans le prix public de vente des livres. Le Ministre a notamment souligné : « Cela constitue actuellement une source de distorsion de concurrence importante pour les réseaux de vente physique des livres, et ne me semble pas totalement conforme aux principes inscrits dans la loi du 10 août 1981. Les libraires français ont été forcés de s’aligner sur une pratique issue des grands acteurs de l’internet et qui s’apparente au dumping. Ainsi, le prix du livre redeviendrait-t-il véritablement le même pour tous, quel que soit le réseau par lequel on se le procure. Il s’agit d’une proposition audacieuse, mais qui me paraît absolument nécessaire et que je souhaite expertiser précisément. »

Haro sur les vendeurs de livres basés à l’étranger !
Le rapport préconise également le renforcement de la surveillance de la bonne application de la loi sur le prix unique du livre (numérique ou imprimé). F. Mitterrand a néanmoins précisé : « A cet égard, la mission ne fait pas de proposition formalisée pour une éventuelle taxe sur les acteurs en lignes qui pratiquent l’optimisation fiscale hors de nos frontières, comme Amazon : non pas parce que l’idée ne lui paraît pas devoir être retenue, mais parce que sa mise en œuvre lui paraît complexe. Je crois qu’il faut aller plus loin et proposer dès cette année, sans doute dans un cadre plus large que le livre, les moyens de faire contribuer les grandes firmes technologiques de l’Internet à l’effort de création. Je compte lancer une mission sur ce sujet très complexe, mais essentiel de la fiscalité des industries culturelles, dans les prochaines
Semaines.
En effet, il n’est pas normal qu’un acteur établi à l’étranger puisse venir menacer les grands équilibres de nos librairies, alors qu’il n’obéit pas aux mêmes contraintes. »

1 COMMENTS

  1. C’est bô! Maintenant des actes, il serait (plus) que temps. Concernant les aides du CNL aux libraires, je préfèrerai que les diffuseurs et éditeurs s’entendent à sauver les librairies indé “chères à leur coeur” plutôt que des pansements d’Etat.

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