La Commission Mixte Paritaire (sénateurs et députés) a définitivement adopté la loi sur le prix unique  du livre numérique, incluant la clause d’extraterritorialité. Les revendeurs étrangers vendront les ebooks au même prix que les librairies françaises. Le San Francisco Chronicle pousse un coup de gueule dans son édition du 4 mai et titre à propos du PULN « La réglementation française ridicule ».

Le journaliste s’étonne notamment que l’on puisse trouver nécessaire de réglementer un marché qui n’a pas encore éclos. En effet, cette réglementation du prix unique du livre numérique semble, Outre-Atlantique, encore plus ridicule que la loi sur le prix unique du  livre imprimé et même « incroyable ». Le rédacteur ne mâche pas ses mots : « […] Les éditeurs veulent maintenir des prix élevés pour ne pas cannibaliser leur industrie moribonde. Les auteurs qui passent outre les éditeurs, fixent des prix moins chers pour toucher un plus large public et gagner quand même de l’argent, avec ce scénario les auteurs et les lecteurs sont gagnants. Pas en France ! Et on prétend que c’est la terre de la culture ! »
Et le journaliste de conclure : «  Ceci est juste inexplicable, excepté peut-être pour les législateurs et les bureaucrates français, pressés de réguler des choses qu’ils ne comprennent même pas ».
Ce point de vue reflète bien la vision des américains concernant le marché français du livre électronique, là-bas la libre concurrence est naturelle, bien que certains éditeurs américains adoptent  de plus en plus le modèle d’agence qui vise à fixer un prix unique pour les ebooks…
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