Le MOTif et le médialab de Sciences Po ont dévoilé une étude menée conjointement, intitulée : «Pratiques de lecture et d’achat de livres numériques». Ils ont réalisé « une analyse comparative des fonctionnalités de 20 plates-formes de vente d’ebooks et examiner la population actuelle des usagers de livres numériques.»
Dans ce premier article vous trouverez une synthèse des usages et les pratiques de lecture.

Voici les chiffres clés de cette étude :

Qui sont les lecteurs de livres numériques ?

Les personnes ayant adopté la lecture d’ebooks sont plutôt des « grands lecteurs » (environ 6 livres par mois).
20% lisent au moins 20 livres par an
Près de 50% des livres lus sont numériques (3,08 livres environ)
78.6% des répondants lisent de préférence le soir chez eux, 50% déclarent lire dans les transports, 56.95% lorsqu’ils attendent un rendez-vous.
58,6% des personnes interrogées déclarent ne jamais lire un même livre sur des supports différents et seulement 14% déclarent lire souvent ou très souvent un même livre sur différents supports.

Les thématiques de livres lus (ebook et papier)

Les avantages du livre numérique
80.47% plébiscitent la capacité de stockage,.
80.3% la portabilité de sa bibliothèque personnelle
58.05% aiment avoir accès aux librairies 24h sur 24
37.69% apprécient la réduction de prix vs papier
12.52% aiment les livres enrichis ou livres application

Les freins à l’achat
Parmi les personnes interrogées 52% regrettent l’absence de formats parmi ceux proposés dans les librairies, la présence de DRM est un frein pour 54% des répondants et le prix qui n’est pas assez intéressant pour 84% des sondés

Comment ces personnes sont-elles arrivées à la lecture numérique ?
47.74% après avoir testé une liseuse ou une tablette
39.75% suite à la lecture d’un article !!!!!!!!!!!!!!

L’étude délivre aussi une analyse des plate-formes de vente de livres numériques en passant au crible 22 d’entre elles (dont ePagine, ou encore Amazon, iBookStore, Feedbooks)
Pour le MOTif et le médialab de Sciences Po, deux profils de plateformes émergent : « D’une part, la figure de l’utilisateur « lecteur » pour lequel des fonctionnalités spécifiques sont parfois proposées (gestionnaire de bibliothèque en ligne, production et partage d’avis, sélections des libraires, moteur de recherche basé sur les métadonnées, etc.). Malgré cela, la relation personnalisée au libraire semble encore difficile à traduire sur le web. D’autre part, l’utilisateur « internaute » pour lequel on développe des outils visant à connecter la plate-forme à d’autres services en ligne (intégration de flux d’actualité, liens avec les blogs et comptes des réseaux sociaux animés par les libraires, partage et diffusion des fiches de livre via les réseaux sociaux personnels des utilisateurs, etc.).

La dernière partie de l’étude est consacrée à l’analyse des usages du livre numérique à partir de trois hypothèses : Mono/plurimondes et dépendance technique – Anciennes et nouvelles médiations pour l’orientation dans l’offre  – Mode de critique et de justification des pratiques : un espace de controverse déjà largement balisé.