A l’occasion du Salon du livre 2013, les résultats du 3eme Baromètre du livre numérique réalisé par la Sofia, le SNE et la SGDL ont été rendus publics. La lecture d’ebooks a triplé en seulement un an.  15% e la population française de plus de 15 ans a déjà lu un livre numérique. Ils n’étaient que 5% l’an passé. (lire notre article complet sur l’étude menée par OpinionWay (Lire la synthèse complète  : Les chiffres clés du baromètre sur les usages du livre numérique )

Alors que le SNE a annoncé la mise à disposition pour les éditeurs d’outils pour lutter contre les contenus illicites, cette étude a mis en lumière les tendances sur le piratage des livres numériques. Le téléchargement illégal reste faible par rapport à la musique (33%) ou à la vidéo (30%). La pratique du piratage en masse des livres numériques ne s’est pas encore installée dans les mentalités. Plus de 14% des lecteurs de livres numériques admettent avoir déjà téléchargé un ebook piraté. Cela représente même une baisse de 3 points par rapport au dernier baromètre.

A l’opposé, 72% des lecteurs de livres numériques n’ont jamais eu recours à l’offre illégale. Les deux camps s’opposent avec différents arguments. Les personnes qui ont déjà téléchargé un ebook pirate justifient leur geste en premier lieu pour des raisons de prix : 59% parce que c’était gratuit, 50% pour avoir un livre qu’ils n’auraient de toute façon pas acheté, 37% parce que l’offre légale était jugée trop chère. Seulement 25% indiquent que le livre n’était pas disponible en offre légale.

Les personnes qui n’ont jamais téléchargé un livre numérique piraté avancent en premier lieu le respect du droit d’auteur (54%). La crainte de la sanction arrive en deuxième avec 29%.  On peut croiser ces données avec les attentes spontanées des lecteurs de livres numériques pour l’avenir. 27% souhaitent que les prix soient plus accessibles et 14% désirent une offre plus variée.

L’étude SNE, Sofia, SGDL montre que le piratage des livres numériques n’est pas encore devenu un mode de consommation quasi naturel chez les lecteurs de livres numériques. 14% de téléchargement illégal c’est beaucoup mais on est encore loin de la musique et de la vidéo. Le prix est un argument récurrent. Il y a peut-être une carte à jouer avant que le téléchargement illégal ne devienne un phénomène de masse.