Moins de quinze jours après le rachat par Amazon de ComiXology, la plateforme internationale dédiée à la vente de BD et comics numériques, le couperet amazonien tombe. La firme de Jeff Bezos n’entend pas laisser Apple et Google bénéficier des millions engrangés par les téléchargements des livres numériques sur les applis Comixology et coupe les achats In-App. La guerre des titans se poursuit. Les super-héros du Web ont toutes les raisons de continuer à s’écharper dans cette lutte impitoyable digne d’un comics des années 50!


Une stratégie boulet de canon

Les deux géants affichent clairement que désormais, ils vont faire en sorte de se passer de Google Play et Apple Store pour vendre leurs contenus. Toutefois, ils conservent les applications permettant aux lecteurs de lire sur tablettes et smartphones.
Dès le 26 Avril, ComiXology informait les clients américains qu’une nouvelle appli devait être téléchargée sur iOS.
L’application ne permet plus d’acheter des Comics et BD numériques, l’équipe conseille aux lecteurs de sauvegarder les contenus déjà acquis. Désormais, pour acquérir des contenus ebooks il faudra passer via le site Web de la plateforme, charger la nouvelle appli iPad / iPhone pour pouvoir lire. Pour s’excuser de la gêne occasionnée, les acheteurs ont droit à un voucher de 5 dollars.

Dans la foulée, Amazon et ComiXology ont réalisé une mise à jour de l’application Android sur Google Play. La punition est la même. Les lecteurs ont toujours la possibilité de lire sur les applis mais plus de payer. Ils doivent passer soit par Paypal, soit directement par le site des super-héros.

Concernant l’es applications françaises , pour le moment, il n’y a aucune communication officielle, mais cela ne saurait tarder. 

Alors pourquoi une telle offensive ?

Ce coup de semonce est purement financier. Comixology a vendu en 2013 plus de 200 millions de comics via ces applications. Chaque téléchargement représente une commission de 30% tombant dans l’escarcelle de Google et Apple. C’est trop, beaucoup trop pour Amazon qui entend accumuler la globalité des bénéfices.
La firme de Jeff Bezos reste droite dans ses bottes. Comme pour les livres numériques Kindle, elle tolère que l’on puisse  lire des ebooks Kindle via des applications dédiées sur des OS autres que le sien mais certainement pas de reverser une commission à ses principaux concurrents. Il en va donc de même pour ComiXology récemment arrivé dans le giron de la planète Amazon.

Est-ce que Google et Apple vont réagir à ces mesures, en acceptant de se faire amputer d’une grande partie de leurs revenus sans broncher ? Telle est la question !

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