eBook : Le vaisseau du temps, un livre de SF dont vous êtes le héros

Le-vaisseau-du-temps-ebook-IDBOOX

« Les livres dont vous êtes le héros » est un genre qui a fait fureur dans le années 80. Il s’est ensuite fait plus discret pour réapparaître au début de l’année 2012.

Auteurs et éditeurs marquent de plus en plus d’intérêt pour ce type d’histoire particulièrement bien adaptée aux livres numériques, aux tablettes et aux readers.

« Les livres dont vous êtes le héros » commencent à se redévelopper en numérique aux Etats-Unis mais aussi en France.

Cyril Amourette, a décidé de consacrer son premier roman de science-fiction à ce genre littéraire. Il nous dévoile son livre et sa vision du livre numérique dans une interview. « Le vaisseau du temps » est disponible exclusivement au format numérique.

Vous publiez votre premier ebook « Le vaisseau du temps » pouvez-vous nous en parler ?
Le Vaisseau du Temps est un livre-jeu de science-fiction, sur le modèle des Livres dont vous êtes le héros. Vous y incarnez le personnage principal, le Major Briggs, envoyé à bord de l’astronef ISS Leviathan afin de découvrir comment et pourquoi le vaisseau spatial, de retour des confins de l’Univers, n’a pas donné signe de vie depuis qu’il flotte, imperturbable, en orbite autour de la Terre.

C’est vous, lecteur qui êtes au commande du destin du Major Briggs, vos choix influent le cours du livre, et déterminent la réussite de la mission. Évidemment, rien ne va se passer comme prévu.

« Le vaisseau du temps » est conçu comme un “Un livre dont vous êtes le héros”, pourquoi avoir choisi ce genre littéraire?
J’ai passé mon enfance à jouer à ce genre de livre. Le Sorcier de la Montagne de feu, Le Manoir de l’enfer, Terreur hors du temps, l’adaptation de Dracula, le cycle de Sherlock Holmes – je peux en citer à l’infini – tous ces ouvrages parus chez Gallimard – Folio Junior m’ont permis d’accéder à la littérature en général, à la science-fiction, à l’horreur, à l’anticipation en particulier. Ils furent un tremplin formidable vers la littérature.

Avec mon compagnon d’écriture Paul Adrien Jellsen, qui va bientôt aussi faire paraître un LDVLEH chez Walrus, nous voulions redonner vie à ces livres passés de mode depuis l’avènement des loisirs interactifs plus aboutis (internet, jeux vidéo…). Il y a un petit côté nostalgique dans notre démarche, mais pas seulement. Les tablettes et autres liseuses sont le support idéal pour ce genre de littérature mutante. De plus, nous voulions dépoussiérer, faire murir et un peu violenter le style parfois lourd, puéril, un peu convenu, des livres originaux.

Il y a une vraie démarche littéraire derrière ce projet. Aucun style ne doit être abandonné, il faut expérimenter tous azimuts, chercher de nouvelles manières de raconter des histoires, s’approprier des exigences, des handicaps pour aller là où d’autres, par confort ou arrogance, ne veulent pas aller. Les livres interactifs sont un formidable terrain de jeu pour qui veut s’amuser et essayer. 

C’est votre premier roman, pourquoi avoir choisi de le publier en ebook ?
Le format ebook est parfait pour ce genre de littérature. Il faut, à la fin de chaque paragraphe, faire son choix. La technologie tactile permet un confort de navigation qu’un livre classique n’a pas. Avec les “livres dont vous êtes le héros”, en papier donc, il fallait sans cesse tourner les pages, les marquer avec ses doigts pour tricher, etc.

Souvent, vous perdiez le fil de l’histoire, interrompu par des recherches incessantes à travers l’ouvrage. Avec les liseuses, il vous suffit d’effleurer le lien, pour arriver au bon paragraphe, la lecture n’est plus hachée, elle est plus fluide.

De plus, grâce à l’arrivée des tablettes compatibles avec les standards des langages de programmation (HTML5 et CSS3), l’enrichissement des ouvrages va prendre une part importante dans l’expérience de lecture. Les illustrations, les sons, les cartes vont pouvoir être associés au texte, même si celui-ci doit rester au cœur du livre.

Il ne s’agit pas de retomber dans les travers des livres-interactifs du siècle passé (format CD-Rom par exemple), qui, à trop vouloir être “multimédia”, étaient devenus des objets hybrides, des livres qui se prenaient pour des jeux, des jeux qui se prenaient pour des livres, avec tous les défauts des deux médias, sans les avantages.

L’ebook est et doit rester un livre, pas une application ni un logiciel. 

Le vaisseau du temps - Cyril Amourette 

Comment avez-vous choisi votre éditeur et pourquoi Walrus ? Vous n’avez pas été tenté par l’auto-édition ?
L’auto-édition est une vieille lune de la littérature. Même Stephen King s’y est cassé les dents. L’éditeur est là pour faire ce que je n’ai pas envie ou ne sait pas faire : le travail éditorial, le développement technique de l’ebook, la gestion des droits d’auteur, la diffusion sur les différentes plateformes, le marketing, la communication via les réseaux sociaux, tout ce qui gravite autour de l’acte d’écrire.

De nombreuses maisons d’édition nouvelle génération naissent en ce moment sur le terreau fertile de l’édition électronique. Elles ont besoin d’auteurs, et veulent casser les codes de l’édition traditionnelle. Walrus fait partie de ces jeunes pousses qui souhaitent fidéliser leurs auteurs, et leurs lectorats, avec de nouvelles expériences littéraires, c’est ce qui m’a plu chez eux.

Qu’attendez-vous de cette première publication ? Combien de ventes ?
Le plus possible ! Plus sérieusement, au risque de choquer en disant cela, j’écris pour moi. Je suis mon premier, mon unique et mon plus impitoyable lecteur. Celui que j’ai envie de séduire le plus possible.

Je suis un lecteur dangereux, armé, cynique et malfaisant. J’écris pour apaiser ce monstre d’autosatisfaction et d’arrogance, celui qui n’arrête pas de dire en fermant un livre “j’aurais pu faire beaucoup mieux”.

Que pensez-vous du marché du livre numérique en France ?
Il me rappelle l’effervescence de la bulle internet de la fin des années 90. On se croirait dans un roman de Douglas Coupland. Avec tous ces jeunes gens bourrés d’idées, de concepts, de bonne volonté et d’énergie.

A la seule différence qu’il y a moins d’argent maintenant qu’à l’époque. Hélas, pour avoir connu de l’intérieur ce moment si particulier, je ne me fais guère d’illusion sur l’avenir. Le darwinisme économique est une réalité carnassière dans les nouvelles technologies, et seuls ceux dotés des meilleurs capacités d’adaptation survivront. Mais c’est passionnant d’en faire partie. Encore.

Avez-vous d’autres projets en livre numérique ?
Des millions. Mais attention, je vous promets une nouvelle révolution dans l’édition prochainement : le grand come-back du livre papier !

Bonne continuation à l’excellent site IDBOOX, et bonne lecture/jeu à tout le monde

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut