Cet été nous donnons la parole aux auteurs indépendants. L’autoédition est une tendance de l’édition qui commence à prendre sa place dans l’industrie du livre en cohabitant parfaitement avec l’édition traditionnelle. (lire notre article). 

C’est pourquoi,  tout l’été, les mardis et jeudis, vous retrouverez sur notre site à 10h30 un témoignage d’un auteur autoédité.

Mieux découvrir ces auteurs,vous donner envie de découvrir leurs livres, les mettre en lumière, tels sont les objectifs de ces rendez-vous à partager sur vos réseaux préférés avec #ETEdesindés.

Chapitre 1 témoignage de Folco Chevallier !

Première vie…

En 2009, j’ai eu le bonheur de voir publié mon premier roman « Le Chant des Anges » chez Timée-Editions. Après 6 mois de réécriture intense sous la direction de mon éditeur mon ouvrage trônait fièrement dans les rayons de la Fnac.

Passée la photo souvenir, je réalisais qu’un intense travail devait être entrepris pour que ce livre trouve son public. Travaillant dans le numérique depuis de nombreuses années, je m’intéressais alors aux différents moyens de promouvoir son oeuvre sur le Net : page Facebook, site auteur, critiques de blogueuses et sur les librairies en ligne…Je trouvais là un nouveau terrain de jeu passionnant où je mettais en pratique mes connaissances acquises.

Un voile se levait, au travers du numérique j’étais en contact avec mes lecteurs, j’avais des retours sur mon oeuvre, bons comme mauvais mais au moins des retours. 

Seconde vie…

En 2012, Amazon lance en France sa plateforme Kindle Direct Publishing. Je décide d’y publier en numérique « Le Chant des Anges », ayant récupéré mes droits en raison de la fermeture de ma maison d’édition. Surprise estivale, mon roman grimpe dans le TOP 5 des meilleures ventes toutes catégories confondues, et y restera plus de 50 jours.

J’en tire alors trois enseignements majeurs. D’abord que le numérique, avec ses « petits prix » peut être un tremplin pour les jeunes auteurs. A 2,99 € on plonge sans risque pour une découverte. A 15 € c’est déjà plus compliqué. Ensuite, qu’un livre peut prendre un certain temps pour trouver son public.  Et que cette temporalité en numérique n’est pas la même qu’en papier.

En librairie les stocks doivent tourner, les nouveautés sont généralement mises en avant. En numérique, les stocks sont infinis, votre roman peut toujours être découvert. Enfin que je pouvais avoir en tant qu’auteur un réel impact sur mes ventes en travaillant mon marketing, en particulier sur net.

Pour toutes ces raisons, j’ai décidé fin 2015 de publier pour commencer en indépendant (je préfère ce terme à auto-édité) mon nouveau roman « Coeur à Coeur », un suspense fantastique,  en adoptant une approche professionnelle : groupe de « beta-lecteurs » pour m’aider à améliorer mon manuscrit,  correctrice professionnelle, designer pour ma couverture. 

Nécessaire mais pas suffisant selon moi pour émerger. J’active au quotidien depuis tous les leviers marketing pour rencontrer mon public : formats, packaging, distribution, critiques, promotions, présence sociale… Avec des résultats encourageants puisque « Coeur a Coeur » a déjà conquis plus de 2000 lecteurs.

C’est pour moi une véritable démarche entrepreneuriale que j’aime à rapprocher de la démarche des start-ups. On lance, puis on teste et on itère afin que petit à petit le roman trouve son public.

Si l’on veut faire une carrière, c’est une courbe d’expérience à acquérir. Sur cette route, j’ai enfin découvert  une certaine forme de solidarité entre auteurs auto-édités. Nous partageons nos pratiques marketing et créatives, aux quatre coins du monde. Une richesse et une énergie formidable. 

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