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The Book Elf, le réseau social pour prêter ses ebooks (Interview)

greg belvedere the book elf IDBOOXExclu– The Book Elf ouvre ses portes le 19 juillet. Ce réseau social risque de faire grand bruit sur la planète livre numérique puisqu’il propose aux lecteurs de partager leurs ebooks en toute légalité (lire notre article). En direct de Brooklyn aux Etats-Unis et en exclusivité pour la France, Greg Belvedere, fondateur de The Book Elf nous explique comment va fonctionner cette plateforme.

Pouvez-vous nous présenter The Book Elf ?

The Book Elf est dans un premier temps, un lieu où les lecteurs vont pouvoir chercher, télécharger et partager des ebooks gratuitement. Nous avons créé une super interface permettant notamment de chercher les livres du domaine public stockés dans la base Internet Archive. Les utilisateurs peuvent trouver des livres de cette manière mais aussi via leurs contacts sur le réseau en consultant leur « bibliothèque virtuelle personnelle ».
Ces deux points d’entrée offrent aux usagers une belle sélection pour lire des classiques de la littérature.
Nous donnons tous des recommandations à nos amis pour lire tel ou tel livre et je pense que The Book Elf va aider les gens à découvrir des œuvres et à les apprécier grâce à ces prescriptions des internautes.

Les visiteurs peuvent aussi contribuer à élargir notre base de données en nous proposant des titres du domaine public. Avant de les mettre en ligne, nous allons vérifier qu’ils appartiennent bien au domaine public. Autre chose encore, les lecteurs ont la possibilité de publier des avis sur les livres numériques lus.

Partager des livres du domaine public est la première étape. Nous allons aussi lancer un framework legal (probablement une nouvelle Licence d’ebook) qui autorisera les personnes à partager des ebooks sous copyright, à partir du moment où l’ayant droit aura donné son autorisation.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre business model ?

Je veux rendre le partage d’ebooks aussi facile que le partage d’un livre papier mais ceci en accord avec la loi.
L’idée de The book Elf a germé car je n’étais pas satisfait par les méthodes existantes pour partager un livre électronique. De plus, cela m’ennuie que la plupart des ebooks soient sous licence m’empêchant de le prêter à l’une de mes relations. 

Les auteurs et les éditeurs devraient comprendre à terme que ce que nous proposons est une nouvelle façon de promouvoir leurs contenus. Mon objectif est de faire en sorte que tous les livres puissent être partagés sur The Book Elf.

Je ne sais pas si tous les auteurs et éditeurs vont adhérer mais certains sont prêts à signer. S’ils adhèrent au concept et qu’ils en tirent un bénéfice d’autres suivront.
Le site est entièrement gratuit, donc j’ai prévu d’intégrer des annonceurs, mais pas pour le lancement. C’est un choix. J’ai bien entendu d’autres idées pour générer des revenus, mais cela sera annoncé ultérieurement.

the book elf ebooks IDBOOX

Comment les éditeurs et les auteurs ont-ils réagi  à votre projet, et à terme comment comptez-vous les rétribuer ?

Je n’ai pas directement parlé avec des éditeurs pour le moment. Je vais les contacter après le lancement pour leur expliquer tout cela. Je pense qu’il est préférable de montrer les choses sur pièce. Concernant les auteurs, certains sont tout à fait partant. Ils voient là un bel outil de promotion de leurs créations et d’autres sont terrifiés.
Si notre business model change et que nous commençons à vendre des ebooks via notre plateforme, nous les rétribuerons évidemment. Pour le moment, nous n’avons pas prévu de paiement étant donné que nous ne vendons rien mais que nous laissons les gens partager leurs lectures. Je comparerais cela plutôt à un service de bibliothèque.

Prévoyez-vous de proposer The Book Elf en Europe ?

Oui tout le monde peut utiliser The Book Elf quel que soit l’endroit du monde où il se trouve et ce dès le lancement. Si l’anglais est la langue utilisée sur notre site, les utilisateurs peuvent s’aider avec Google Traduction. Je l’utilise d’ailleurs pour lire vos articles ! 
Aujourd’hui, la traduction que propose Google n’est pas optimum certes, et nous prévoyons de proposer le site dans d’autres langues. Ceci implique aussi de discuter avec les éditeurs de l’autre côté de l’Atlantique, donc pour le moment j’attends vraiment de voir comment notre concept va être accueilli par le public et les professionnels.

 

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