Si les éditeurs de presse comptent sur l’iPad pour relever le niveau des ventes des magazines, il semble que la solution n’est pas si sûre.
L’Audit Bureau of Circulations (ABC association professionnelle mondiale des éditeurs de presse) a rendu public des chiffres concernant les ventes des magazines sur iPad. Les résultats ne sont pas concluants. Puisqu’après un engouement que l’on pourrait attribuer à l’attrait de la nouveauté, les ventes ont stagné ou pire elles ont parfois chuté.

Pour exemple Vanity Fair aurait écoulé au mois de novembre 8700 exemplaires de son e-magazine soit 10500 de moins que les 3 premiers mois de publication sur la tablette.
Glamour a vendu en septembre 4300 exemplaires mais a chuté de 20% en octobre et de 20% supplémentaires en novembre. GQ’s a vendu au mois de novembre 11 000 copies, les ventes les plus basses depuis la parution du magazine sur iPad.
Plus préoccupant encore le magazine Wired a atteint au lancement du titre en numérique les 100 000 exemplaires pour tomber à 23 000 à la fin du mois de novembre. Il semblerait que les lecteurs trouvent le prix trop cher 3.99$ (pour Wired) et ces mêmes lecteurs déplorent le fait qu’il n’y a pas d’offres promotionnelles intéressantes. Résultat l’achat au numéro fonctionne au départ puis lasse.
Autre raison, les abonnés aux magazines papier n’ont pas d’accès à la version numérique ce qui a pour effet d’entrainer une baisse de fidélité. En effet, pourquoi payer 2 fois le même contenu ou presque.

Les magnats de la presse n’espèrent qu’une chose, que les nouveaux acquéreurs d’iPad durant les fêtes relancent la machine. Le succès du futur quotidien de R. Murdoch, très attendu dans ce contexte plutôt inquiétant sera peut-être moteur pour relancer l’envie de lire de la presse numérique.

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Source:  ABC