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La presse française veut faire payer Google et consorts

Taxe_Google_IDBOOXLe Figaro, les Echos et le Nouvel Observateur ont demandé au gouvernement de rédiger un projet de loi pour que les moteurs de recherche comme Google, Yahoo ou encore Bing rétribuent l’utilisation de leurs contenus en ligne. Et l’on reparle de la fameuse taxe Google.


Ils réclament la création d’un « droit voisin ». Google a tout de suite réagi en jugeant cette demande « néfaste pour internet ».
Pour la directrice du Nouvel Obs, Nathalie Collin, cette loi serait facilement applicable «D’un côté, les éditeurs s’engagent à renoncer à leur droit d’interdire l’indexation de leurs contenus par les moteurs de recherche (…) En contrepartie, nous demandons la création d’un droit voisin qui permettrait de faire payer par les moteurs de recherche une juste rémunération, chaque fois qu’un de nos contenus est indexé ».
F. Maurel, Patron du quotidien Les Echos, avoue que c’est Google qui est principalement visé : « Aujourd’hui, Google a le quasi-monopole de la recherche sur Internet, avec 93,5% de part de marché en France. Et il utilise ce monopole pour capter la quasi-totalité du marché de la publicité des liens sponsorisés ».

Il faut tout de même se souvenir d’une affaire ayant opposé la firme américaine à la presse Belge dans un autre contexte mais qui démontre le pouvoir de Google dans ce genre de “conflits” (lire nos articles).
En mai 2011, la justice belge avait demandé à Google de retirer de son site tous les articles, photos des éditeurs de presse quotidienne belges francophones et germanophones sous prétexte que les médias n’avaient pas donné l’autorisation d’utiliser les contenus. Google devait alors payer 25 000 € par jour de retard pour effectuer la manœuvre. La réaction de la firme de Mountain View ne s’était pas fait attendre. En quelques clics, Google avait désindexé l’intégralité des sites de presse faisant ainsi perdre une audience considérable aux journaux ! Face au scandale le moteur a finalement rapatrié les contenus sans verser le moindre centime.

Alors la « prise d’otage virtuelle » est possible aussi en France et sur ce terrain le moteur de recherche le plus puissant du monde sera certainement le gagnant à terme.
Si Google doit payer pour donner de la visibilité aux contenus de la presse française, il est fort à parier que les médias en question disparaitront de la toile… enfin, au moins le temps d’un bras de fer.

Consultez notre rubrique Presse numérique

Source : AFP

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