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L’Été des Indés chapitre 10 – L’autoédition contre le syndrome de l’imposteur

gabrielle desabers ete des indes livreGabrielle Desabers est loin d’être une imposture même si parfois dans son trajet d’auteure elle a pu en douter. 

Dans ce chapitre 10 l’auteure à succès, gagnante de la plume d’argent des Plumes francophones organisées par Amazon, dissèque avec humour son trajet. L’écriture, le regard des autres, les éditeurs ….
Pour comprendre la démarche du rendez-vous l’Été des indés #EtédesIndés c’est ici
Passez un bel été !

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Chapitre 10 Saison 2 – Témoignage de Gabrielle Desabers

À 25 ans, j’écris en cachette.

Les grands auteurs envahissent ma bibliothèque. Mais ils aggravent mon manque de confiance en moi. Comment oserais-je proposer mes histoires à des maisons d’édition qui les ont publiés ?

En 2011, je découvre l’autoédition numérique. Ébahie, je comprends que je pourrais franchir le pas. Mais taraudée par ce syndrome qui me coupe les ailes, je reporte cette plongée dans l’inconnu.

Un dimanche de juillet 2015, mon premier roman, Le foulard de l’imposture, mis en avant par Amazon, accumule 457 ventes. J’imagine difficilement qu’aux quatre coins du monde des personnes me lisent.

Mais je ne me prétends toujours pas auteur. Dès octobre, je propose mon deuxième récit, Après le vent, le bonheur. Rapidement, il atteint le haut du classement des meilleures ventes numériques Amazon.

Je n’arrive pas à m’attribuer ce succès. Les lecteurs se méprennent certainement et ils s’apercevront rapidement que mes histoires ne les intéressent pas. Syndrome quand tu nous tiens !
Les premiers commentaires positifs apparaissent, je cherche qui se cachent sous les pseudos : mes amies doivent en être les rédactrices, elles veulent me rassurer. Je ne mérite pas ces compliments.

Un an plus tard, j’inscris mon troisième roman, D’ici ou d’ailleurs, au concours des plumes francophones. Je remporte la plume d’argent, je reste sans voix.

Mon syndrome pourrait être devenu un vieux souvenir. Que nenni ! Il se développe crescendo. Mes collègues auteurs m’assurent que les éditeurs me contacteront sans tarder. Le téléphone ne sonne pas.

Éditeur ou pas, j’écris pour le plaisir. Je dépose mon quatrième roman, J’ai demandé au hasard, sur Amazon. Paniquée à l’idée de ne pas satisfaire mon lectorat, j’ai peaufiné mon histoire. Elle dépasse toutes mes espérances et atteint la tête du top 100 d’Amazon. Trois éditeurs m’appellent. Je plane. Mon syndrome s’est mis en pause.

La découverte des maisons d’édition me laisse songeuse. Les négociations n’aboutissent pas et mon syndrome reprend du service. Mon entourage me répète que les grosses pointures de l’édition française qui m’ont contactée devraient suffire à me rassurer. J’ai envie de les croire, mais tous les auteurs semblent considérer que l’édition traditionnelle représente le Graal.

Mon cinquième roman, Un matin plus tranquille, récolte un très beau succès. À nouveau, deux éditeurs me repèrent. Cette fois, ça y est, je signe avec l’un d’entre eux. Et le second me demande de lui proposer mon prochain récit en accentuant le côté sentimental. Mon syndrome recule.

L’éditeur ne retient pas mon sixième livre, Je rêvais d’une autre vie. Mon approche émotionnelle et l’importante partie historique ne leur conviennent pas.

L’écriture reste une passion, elle ne doit pas devenir une contrainte

Étonnamment, mon syndrome ne se réveille pas ! Je ne souhaite pas travailler sur commande. Un professionnel peut m’aider à m’améliorer, mais je ne veux pas changer. L’écriture reste une passion, elle ne doit pas devenir une contrainte. Je rêvais d’une autre vie rencontre ses lecteurs sur Amazon.

En 2017, Un matin plus tranquille est édité. Avec joie, je le découvre sur les étals des libraires. Je pensais que l’éditeur assurerait une réelle promotion, je suis déçue.

Je construis mon septième roman, Les petits papiers. Comme pour chacune de mes histoires, je passe des heures à me documenter. Je prends un plaisir énorme à dérouler l’intrigue et à vivre les aventures de mes personnages. J’oublie les éditeurs et je me plonge avec délectation dans ma passion.

Pour éviter le retour de mon syndrome, je m’interroge 

– Ai-je besoin de l’aval d’un éditeur pour être une autrice ? Non, les lecteurs m’offrent cette qualité.
– Qu’arrivera-t-il si un de mes romans ne plait pas ? Rien, j’en écrirai un nouveau.
– La perfection existe-t-elle ? Non ! Elle ressemblerait à une paroi lisse. Aucune aspérité ne permettrait de s’y accrocher.

Ce constat établi, j’ai repris mon clavier et j’ai raconté une histoire en deux tomes, Parfois si proches et Parfois si loin. Cette relation lumineuse d’une petite fille avec sa grand-mère m’a passionnée pendant de longs mois. 

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RDV le 02 Août pour un nouvel épisode de l’Été des Indés

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