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Avis de lecture – La Vie Invisible d’Addie Larue, une revisite du pacte de Faust

La-Vie-Invisible-d'Addie-Larue-livreDisponible en librairie depuis le 3 juin, et publié aux éditions Lumen, « La Vie Invisible d’Addie Larue » est sans aucun doute le récit le plus personnel – et le plus mature – que V.E. Schwab ait jamais écrit.

L’autrice aime particulièrement la France, y passe plusieurs mois par an (ses parents y résident) et comprend la langue. Pas étonnant donc que son dernier roman La Vie Invisible d’Addie Larue  se déroule en partie dans notre pays !

V.E. Schwab est une autrice prolifique : à 34 ans, elle a déjà publié plus d’une quinzaine de titres – eux-mêmes traduits dans des dizaines de langues. On lui doit notamment les sagas « Shades of Magic », « Evil » ou encore, côté jeunesse, la série « Cassidy Blake » (tous édités chez Lumen). Contrairement à ces précédentes sagas, ce roman est son premier titre pour public adulte publié en Français.

Résumé

Une nuit de 1714, dans un moment de désespoir, une jeune femme avide de liberté scelle un pacte avec le diable. Mais si elle obtient le droit de vivre éternellement, en échange, personne ne pourra jamais plus se rappeler ni son nom ni son visage. La voilà condamnée à traverser les âges comme un fantôme, incapable de raconter son histoire, aussitôt effacée de la mémoire de tous ceux qui croisent sa route.

Ainsi commence une vie extraordinaire, faite de découvertes et d’aventures stupéfiantes, qui la mènent pendant plusieurs siècles de rencontres en rencontres, toujours éphémères, dans plusieurs pays d’Europe d’abord, puis dans le monde entier. Jusqu’au jour où elle pénètre dans une petite librairie à New York : et là, pour la première fois en trois cents ans, l’homme derrière le comptoir la reconnaît.

Quelle peut donc bien être la raison de ce miracle ? Est-ce un piège ou un incroyable coup de chance ? Embarquée dans un voyage à travers les époques et les continents, poursuivie par un démon lui-même fasciné par sa proie… jusqu’où Addie ira-t-elle pour laisser sa marque, enfin, sur le monde ?

Une revisite du pacte de Faust

En souhaitant profiter au maximum de ce que la vie a à offrir, Addie s’est damnée à vivre en marge de la société, à ne jamais pouvoir nouer aucun lien de manière durable. Cette malédiction la coupe du monde qu’elle a connu, de ses proches. Son besoin de liberté, de voyages, de découvertes est palpable autant que l’est sa solitude.

Addie est un personnage qui évolue peu. Elle apprend – à survivre – et se réinvite à chaque rencontre qu’elle fait, quand bien même ces rencontres se répètent sur des semaines ou des mois.

Les 700 pages peuvent effrayer, mais il paraît bien difficile de relater la vie d’une jeune femme immortelle sans entrer dans l’histoire – littéralement.

Certaines personnes n’apprécieront pas la lenteur du récit, la tendance de V.E. Schwab a se complaire dans les détails, les descriptions. Cela se ressent par moment mais je trouve cette lenteur et ce procédé tout à fait justifiés, un peu à la façon d’un miroir des ressentis d’Addie. Le temps n’a pas la même incidence sur elle que sur la société et les humains qui l’entourent. C’est comme si nous vivions avec Addie sa solitude et son errance.

La plume de l’autrice est fluide et agréable, avec une tendance à l’onirisme. On redécouvre certains moments de l’histoire, puisqu’on voyage à travers différentes époques aux côtés d’Addie pendant 300 ans (événements, lieux historiques, costumes, coutumes…).

Un des thèmes importants du roman est l’amour, et plus particulièrement l’amour de l’art et son intemporalité. C’est grâce à l’art qu’Addie a trouvé sa seule façon de « laisser une marque sur le monde » de manière détournée en inspirant les artistes. D’ailleurs, au début de chaque partie une œuvre est mise en avant.

« La Vie Invisible d’Addie Larue » est un roman envoûtant ; une de mes plus belles lecture de l’année 2021. Si je ne me suis pas attachée au personnage d’Addie, j’ai été touché par ses déboires.

De manière globale, les personnages sont travaillés et dépeints avec un réalisme saisissant (caractère, défauts, réflexions et cheminement de pensées…). Le récit est un savant mélange entre fantastique et réalisme, originalité et prévisibilité : la rencontre avec le ténébreux ou celle avec Henry ; survivre quand on ne peut pas avoir de possession ; et puis la mise en abîme finale…
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