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L’Été des Indés chapitre 14 – Il n’est pas toujours facile de « se vendre »

amer andrea b cecil livreL’Été des Indés poursuit sa croisière dans le monde de l’autoédition. A la rencontre de nouveaux auteurs, nous vous faisons découvrir des profils variés, des livres étonnants et des personnalités toujours intéressantes. 

Pour ce 14ème épisode de l’Été des Indés, nous partons à la rencontre d’Andrea B. Cecil qui a déjà écrit 8 romans. 

Pour comprendre la démarche du rendez-vous l’Été des indés #EtédesIndés c’est ici 

Passez un bel été !

andrea b cecil l ete des indes

Chapitre 14 Saison 2 – Témoignage d’Andrea B. Cecil

Autrice (un terme qui, loin d’être un barbarisme, se revendique), sourde et autiste Asperger, l’autoédition est d’abord pour moi un pied-de-nez à toutes les personnes qui n’ont pas voulu y croire : mes romans se lisent, sont plutôt bien étoilés et… on m’en redemande ! Cameo-littéraires, spins-off, nouvelles : peu importe ; le lectorat est là pour suivre mes personnages qui musardent d’un récit à l’autre.

Mais l’autoédition c’est aussi la liberté

La liberté de choisir mes propres dessins (encres, pastels à l’huile, découpages, etc.) pour mes couvertures.

La liberté d’opter pour des préfaces écrites par des personnes que j’affectionne (Flo Marandet – militante féministe – ou encore Marc Vidon – un ami romancier et nouvelliste très talentueux.)

La liberté de décider de ce que je vais écrire (la suite du tome 5 ou une autre histoire complètement différente ? Une nouvelle ou un roman ?) et ce, au rythme qui me convient.

La liberté de travailler avec des guillemets et des incises inversées dans mes dialogues (na !), m’affranchissant des étranges normes (à mon sens plus que surannées) de typographie spécifique aux maisons d’éditions qui ne jurent que par leurs sacro-saints tirets cadratins…

La liberté, le pied-de-nez, et ensuite ? La galère ?

Un peu. Car la plupart des autoédités le savent et le vivent au quotidien, il faut enfiler toutes les casquettes, parfois même simultanément, de la correction à la pagination, en passant par… la promotion. Et là, c’est le drame : étant autiste Asperger et sourde, c’est cette dernière étape qui me pèse le plus.

Sans compter que l’autoédition est souvent perçue comme un manque de qualité alors que des navets publiés par de grandes maisons d’édition, ça ne manque pas.

Il n’est pas toujours facile de « se vendre » en tant qu’autrice indépendante, d’autant que les personnages principaux de mes romans sont généralement des femmes, héroïnes ordinaires mais engagées dans notre société encore bardée de préjugés. Et ça pose souci.

Les quelques librairies bien intentionnées qui ont pris trois exemplaires de mes brochés les ont tout bonnement, et par dépit, classés dans leur rayon « Littérature sentimentale ».

Mais les retours de lecture l’affirment : mes romans vont au-delà de cette étiquette réductrice. Comme ils vont au-delà de l’étiquette « LGBT+ ». Inclassables, alors ? Peut-être. Et là où les maisons d’éditions classiques pousseraient des cris de paons (mais dans quelle case, diantre, ranger ces fichus livres !?), l’autoédition me permet de jouer sur ce tableau-là sans ambages, avec des personnages atypiques loin des stéréotypes des « homoromances » qui pullulent sur les plateformes. Encore une liberté, en somme…

« Amer », mon 8e roman, met en avant un personnage mal-aimé (et pour cause) dans un précédent titre. Quinquagénaire secrètement lesbienne mais médecin estimé dans son petit village de la côte bretonne, Line va y affronter en vrac violence conjugale, homophobie et la maladie d’un proche. Jusqu’au point de non-retour…

Découvrez les livres d’Andrea B. Cecil en version papier ou ebook  Cliquez ici 

RDV le 12 Août pour un nouvel épisode de l’Été des Indés

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