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Ma Résilience un livre étendard et poignant sur le cancer – Interview

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Alice Gros publie son premier Livre. « Ma Résilience – Mes combats contre la maladie » est un livre à part, un récit de vie poignant dont les mots coulent d’eux-mêmes.

Alice Gros a été atteinte d’une leucémie à l’âge de 13 ans. Aujourd’hui elle va bien. Elle s’est décidée à prendre la plume pour raconter son histoire. Loin d’elle l’envie qu’on s’apitoie sur ce qu’elle a vécue, au contraire, ce livre lui permet de tout lâcher et surtout de passer un message à celles et ceux qui vivraient des drames similaires.

Elle s’est battue, seule, avec sa famille, ses proches, ses médecins, ses cheveux, sa musique, ses copains, son cathéter… pour s’en sortir !

Grandie et pleine d’énergie, Alice Gros a pris en main son destin, jusqu’à publier en autoédition chez Librinova son récit de vie.

La plume d’Alice est aussi singulière et drôle que sa façon de croquer la vie et c’est pour cela et bien plus encore que nous avons voulu en savoir plus sur elle, sa vie, son livre.

Vous venez de publier Ma Résilience – Mes combats contre la maladie, est-ce un récit de vie ?

Oui c’est un récit de vie en effet. J’y raconte mon combat contre le cancer et surtout ce que cette épreuve en tant que malade m’a appris. Le courage, l’humilité, la patience, la gestion du stress, les aléas de la vie, l’importance de la famille, de la communication et de la prise de recul.

La préface est rédigée par Christine Janin, pourquoi l’avoir choisie pour ce travail si délicat ?

Christine Janin a créé l’Association « A Chacun Son Everest » qui emmène les enfants malades à Chamonix. Je l’ai rencontrée là- bas et ce stage a changé ma vie.

C’est une femme-médecin et alpiniste- pleine de générosité, de sensibilité, qui a toujours su aborder le thème de la maladie et du dépassement de soi avec les bons mots.
J’ai pensé à elle de suite sans aucune hésitation, et je ne suis pas déçue du résultat, bien au contraire, sa préface est plus que magnifique.

Dans votre livre vous parlez de votre maladie mais pas que de la vôtre, pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

Oui bien sûr, j’ai eu un cancer à l’âge de 13 ans et ma grand-mère également lorsque j’en avais 18. Un cancer des poumons qui l’a emportée en 3 mois.

Dans mon livre je parle de son cancer, mais surtout de ma place d’accompagnant, que j’ai trouvée vraiment difficile. Plus que ma place de malade d’ailleurs. J’ai connu des sentiments comme l’injustice, l’impuissance et la colère, et j’ai eu envie de partager avec les lecteurs ce point de vue.

Ce livre vous l’avez écrit pour qui ? Pour vous, vos proches ?

Je l’ai d’abord écrit pour moi, ça a été comme une thérapie et ça m’a permis de faire un bilan de toutes ces années passées. J’ai été suivie la moitié de ma vie pour mon cancer et aujourd’hui je suis libre.

J’ai ressenti le besoin de poser le récit de mon combat, et de poser tout ce qui a participé à construire la personne que je suis devenue.

Ça m’a aussi permis d’ouvrir un dialogue avec mes proches, un dialogue sur ce que l’on a vécu ; et de partager nos sentiments réciproques.

Mais je l’ai aussi écrit parce qu’on ne parle pas assez de ceux qui survivent. Si mon livre peut aider quelqu’un qui traverse un combat ou qui accompagne un malade j’en serai ravie ; j’ai envie de montrer qu’on peut se battre ou se relever quelle que soit la tempête que l’on traverse.

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Votre style d’écriture est très particulier, à la fois léger et percutant, ce n’est pas un journal à proprement parlé, comment avez-vous écrit ?

En fait j’ai toujours ressenti le besoin de « raconter ». De raconter pourquoi j’ai les cheveux courts, de raconter pourquoi je souris chaque matin en me réveillant, de raconter pourquoi je suis heureuse de me lever, de raconter pourquoi j’ai mal au ventre quand je mange des chips, de raconter pourquoi avec ma famille on est si proche, de raconter pourquoi l’hôpital a été une seconde maison pour moi.

Du coup je me suis souvent retrouvée à me parler à moi-même le soir, et à raconter un chapitre de ma vie.

Et c’est tout simplement en suivant ce schéma qu’un jour j’ai enfin pris mon stylo pour le partager à l’écrit avec mes mots. J’avais déjà tout en tête depuis bien longtemps alors l’écriture fut facile et rapide.

Comment avez-vous fait pour passer du vécu à l’écriture ?

Quand je suis tombée malade, mon premier réflexe a été d’écrire, d’écrire sur mon ressenti surtout.
Alors quinze ans après, après mon dernier rendez-vous à l’hôpital, ce réflexe est revenu et j’ai posé sur papier toutes mes idées. Comme beaucoup de patients, j’ai écrit sur mes épreuves et ma vie comme pour en reprendre l’entière possession et l’écriture s’est révélée naturelle. Encore une fois, ce livre je le dédie à celles et ceux qui traversent les mêmes épreuves que moi, et si je peux les aider avec mes mots ce serait formidable !

Vous avez choisi de publier votre livre en autoédition, pourquoi ce choix ?

Ecrire ce livre a déjà représenté une première grosse étape dans ma vie ; et passer à l’édition une seconde étape.
C’est l’étape où je me dévoile au public et je voulais vraiment prendre mon temps. Cela m’a permis d’avancer pas à pas et d’être accompagnée dans un monde encore inconnu pour moi.
J’ai pu être conseillée sur chaque détails de l’édition et de la publication pour rester en adéquation avec mes idées et le message que je voulais transmettre. Et je suis très heureuse du résultat. 

« Je suis une combattante, malgré moi, et maintenant je vis parmi vous, comme si de rien n’était. »

Si vous aviez un message à faire passer aux personnes qui traversent ce douloureux chemin, que leur diriez-vous ?

Je leur dirai que je suis passée par là et qu’aujourd’hui je suis guérie, que je ne peux prédire l’avenir mais que beaucoup s’en sortent. Il faut toujours garder espoir et profiter de chaque moment de bonheur parce qu’ils sont précieux.

Je leur dirai aussi que s’ils ont la chance d’être entourés, qu’ils profitent de cet amour pour se ressourcer et faire le plein d’énergie pour continuer à se battre et garder le sourire.

Je leur dirai de ne pas refouler leurs émotions et d’essayer de les exprimer le plus possible ; ça arrive de toucher le fond moralement un jour, mais il faut rebondir le lendemain et continuer d’avancer.

Vous vous êtes battue pendant 15 ans contre la maladie, et aujourd’hui, comment allez-vous ?

Aujourd’hui je vais bien ; écrire ce livre m’a beaucoup aidée.
Je suis heureuse, je profite de chaque jour comme un cadeau et je croque la vie à pleine dents.
Connaitre la maladie si tôt jeune m’a donné quelques angoisses mais je les maîtrise aujourd’hui et je vis dans le présent, et surtout, j’attends l’avenir sans aucune crainte.

Pour lire un extrait ou vous procurer le livre Ma Résilience (Librinova) en version papier ou numérique Cliquez ici ou Cliquez ici 

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