Diego Velázquez fait partie des peintres les plus célèbres et admirés de son temps mais aussi d’aujourd’hui. C’est la première fois qu’une exposition lui est entièrement consacrée en France, au Grand Palais, à Paris.

Diego Velázquez a peint à peine plus d’une centaine de tableaux. Ils sont rares. Le Musée du Louvre n’en possède pas un seul. Autant de toiles du grand maître réunies au Grand Palais est donc une prouesse et rend cette exposition exceptionnelle.

Cette rétrospective présente le panorama complet des oeuvres de Diego Velázquez depuis ses débuts à Séville, jusqu’à ses dernières années en passant par son influence sur ses contemporains.

Les variations naturalistes comme « La scène de la taverne » ou « Les trois musiciens » sont saisissants de réalisme. Une large part est également faite aux portraits de notables, de représentants de la cour et surtout de la famille royale.

Les Ménines, absente, pas tout à fait

 A ce sujet, inutile de chercher la célèbre toile « Les Ménines ». Vous ne trouverez pas le tableau dans les allées de l’exposition. Vous y découvrirez cependant une toile de Juan Bautista Martinez Del Mazo réalisée, son gendre et disciple, d’après « Les Ménines ».

La raison de cette absence est justifiée par le fait que le tableau est un monument national. Il est conservé au Prado et un monument. On l’admire et on le savoure sur place. Vous pourrez vous consoler avec l’application sur tablette aussi riche que l’exposition.

En plus de retracer la vie et l’œuvre de Diego Velázquez, l’appli le tableau « Les Ménines » est disséqué et analysé par quatre auteurs : Michel Foucault, Jacques Lacan, Jonathan Brown (professeur à l’institut des Beaux-Arts de l’Université de New York) et Guillaume Kientz. On clique sur différentes parties du tableau et chacun d’entre eux livre son interprétation.

Une autre merveille

Un dernier mot sur une sculpture hors du commun présente dans l’exposition. Prenez le temps d‘admirer les détails de « l’Hermaphrodite endormi ». Ce marbre est habituellement conservé au musée du Louvre au département des Antiquités grecques.

Cette sculpture est saisissante de réalisme par ses détails et sa finesse d’exécution. Elle aurait pu servir à Velázquez qui en fit exécuter une copie en bronze comme source pour le tableau « La toilette de Vénus ».

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