Jusqu’au 27 janvier 2019, l’exposition consacrée à Alphonse Mucha est à voir au Musée du Luxembourg. 

C’est une grande rétrospective sur Mucha que nous propose la RMN Grand-Palais. On y découvre ou redécouvre cet artiste surdoué qui a conquis le cœur de Paris dans les années 1900. 

Un style affirmé, un trait encore inédit, l’artiste emblématique de l’Art nouveau est une icône de la Belle époque parisienne.

En le découvrant, l’actrice star Sarah Bernhardt n’a eu d’yeux que pour lui.

L’artiste a d’ailleurs conçu pour elle, de multiples affiches, décors et costumes pour ses spectacles.

Mucha le chouchou de Sarah Bernhardt

Ce Tchèque arrivé incognito à paris est devenu très vite un artiste accompli, les salons à la mode ne parlaient que de lui, tout le monde voulait du Mucha.

En plus de son trait délicat, la  longue forme étroite de ses affiches a fait fureur.

Les couleurs pastel subtiles et ses silhouettes graciles ont introduit une note de sobriété accessible à tous, tout en magnifiant la femme.

Mucha s’est inspiré, pour créer sa griffe reconnaissable entre toutes, de motifs japonais, celtiques, grecs, gothiques, islamiques tout en s’appuyant sur ses racines slaves pour s’affirmer dans son œuvre. 

Surtout n’hésitez pas à vous approcher et à contempler de près les tableaux, affiches, sculptures et autres objets. Ils prennent une autre dimension.

On est littéralement hypnotisé par un foisonnement de détails insoupçonnables. Chaque œuvre est d’une richesse et d’une précision incroyable.

Le marketing dans les années 1900

L’art du plus parisien des bohémiens, s’imposera auprès des connaisseurs mais aussi dans la vie de tous les jours.

Très vite les marques feront appel à ses talents pour créer des affiches publicitaires, des emballages de savon ou des boites de biscuits. 

En plus d’être un artiste accompli, Mucha deviendra également un véritable publicitaire, ses affiches inondent alors les murs de Paris.

Son style respire la joie de vivre, le pétillant des années 1900.

Ses affiches devinrent immédiatement des objets de désir pour les collectionneurs, dont beaucoup utilisaient des méthodes clandestines pour les obtenir, notamment en sortant le soir masqué, et en les coupant des palissades.

Mais ce qu’on sait peut-être moins c’est qu’Alphonse Mucha était également un artiste engagé.

Le second visage de Mucha

Au-delà des paillettes, Mucha montre aussi un autre visage, celui d’un artiste politique et mystique qui vouera une partie de son travail à la cause slave.

Une de ses œuvres majeures, l’Epopée Slave, exécutée entre 1911 et 1926 est une série de 20 toiles retraçant divers épisodes de l’histoire des peuples slaves.

Mucha a d’ailleurs déclaré : « La mission de l’art est d’exprimer les valeurs esthétiques de chaque nation conformément à la beauté de son âme. La mission de l’artiste est d’enseigner au peuple à aimer cette beauté ».

L’exposition proposée au Musée du Luxembourg jusqu’au 29 janvier 2019, invite les visiteurs à découvrir un parcours parfait pour prendre conscience de toutes les dimensions de l’œuvre de Mucha.

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— IDBOOX (@IDBOOX) 11 septembre 2018