Les œuvres de Greco sont enfin exposées en France. Cette rétrospective est la première grande exposition jamais consacrée dans l’hexagone à ce maître de la peinture.

Né en 1541 en Crète, Domenico Theotokopoulos, dit El Greco, fait son premier apprentissage dans la tradition byzantine avant de parfaire sa formation à Venise puis à Rome.
C’est cependant en Espagne que son art s’épanouit et s’implante durablement à partir de la décennie 1570.

Du style et de la maîtrise

Greco a laissé des œuvres inestimables. Au travers de cette rétrospective on va à la rencontre d’un Greco peintre, bien sûr, mais aussi portraitiste, sculpteur, et, architecte. Il peint du petit, du moyen format mais aussi du gigantesque
Quoiqu’il entreprenne, il crée avec maîtrise, fougue, et style, du sacré mais pas seulement.

Greco précurseur, inspire des générations d’artistes

Guillaume Kientz co-commissaire de l’exposition explique à France Culture: “Greco va conditionner une grande partie de ce qu’on va appeler la “période bleue” de Picasso, et va même l’inciter à aller jusqu’au défi qu’il lance à l’image en inventant le cubisme. Pour Cézanne, ce qui les rapproche, c’est un questionnement sur l’image, sur la déconstruction de l’image, et c’est aussi un travail sur la série. Ce que Cézanne fait avec ses Sainte-Victoire par exemple, où sans cesse il revient sur le motif. Greco c’est pareil, c’est un artiste qui des siècles plus tôt revient et revient encore sur le motif.”

L’exposition parfaitement mise en scène, permet de comprendre tout cela, de sentir aussi l’âme immortelle de ce génie incontournable qui reste si moderne.

Jusqu’au 10 février 2020 au Grand Palais

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