Plus de cent auteurs à travers le monde ont signé un manifeste suite à l’invitation de l’organisation Greenpeace pour soutenir la liberté d’expression et la protection des forêts. 

Parmi ces écrivains internationaux on retrouve notamment : le prix Nobel de littérature John Maxwell Coetzee (Disgrâce), Margaret Atwood (La Servante écarlate) et Yann Martel (L’Histoire de Pi), lauréats du Booker Prize, Laurent Gaudé (Le soleil des Scorta), lauréat du prix Goncourt et Annie Ernaux (La Place), lauréate du prix Renaudot.

Une centaine d’auteurs soutiennent l’organisation en signant ce manifeste suite aux deux procédures judiciaires engagées par la compagnie forestière canadienne Résolu pour réduire Greenpeace au silence et l’empêcher de faire campagne pour défendre la forêt boréale indique l’association.

Les signataires se sont engagé-e-s à défendre « la liberté d’expression en tant que pilier de nos sociétés démocratiques et pacifiques ; le droit des individus de se réunir, de s’organiser et de protester sans être intimidés ; [et] les personnes qui protègent pacifiquement les forêts du monde. »

Greenpeace a publié le 16 mai dernier un rapport qui démontre que de grandes maisons d’édition internationales dont Penguin Random House, HarperCollins, Simon & Schuster et Hachette, s’approvisionnent en produits papier auprès de Résolu.

Greenpeace invite ces éditeurs à rejoindre son appel pour protéger la liberté d’expression et le droit de se mobiliser collectivement sur des enjeux d’intérêt public, comme la préservation des forêts.

Points clefs du rapport :

Dans son rapport, Greenpeace demande à Produits forestiers Résolu de prendre les mesures suivantes :

• Adopter un consentement libre, préalable et éclairé comme base pour s’engager auprès des peuples autochtones afin d’assurer que la planification forestière est motivée par la connaissance et la gouvernance autochtones.

• Suspendre l’exploitation forestière et l’approvisionnement dans les forêts à haute valeur de conservation, y compris les paysages forestiers intacts et l’habitat du caribou forestier, jusqu’à ce que la planification de la conservation fondée sur la science ait lieu.

• Soutenir publiquement les aires protégées à grande échelle, basées sur les données scientifiques et les connaissances autochtones.

• Réitérer son engagement au système FSC et récupérer les certificats perdus.
Travailler avec les organisations environnementales, les syndicats et les communautés pour répondre aux préoccupations économiques légitimes et assurer le maintien des emplois