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Quid de l’autoédition au Québec ?

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On parle beaucoup du phénomène de l’autoédition, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et même en France. Mais qu’en est-il au Canada ? 

L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) a mandaté Emilie Paquin pour réaliser une étude sur l’autoédition au Québec. Dans ce document il y a quelques chiffres mais surtout un comparatif des différentes plateformes d’autoédition qui sont proposées.

Un marché timoré

Ce sondage mené auprès de 435 membres de l’UNEQ révèle que 26 % d’entre eux se disent familiers avec les plateformes d’autoédition numérique et que 62 % se disent intéressés par le phénomène. 16% des auteurs ont tenté l’aventure.

Ils se disent intéressés par la possibilité de publier des textes sans éditeurs, intrigués par la liberté d’écrire sans contrôle, mais restent méfiants sur les motivations profondes des fournisseurs de plateformes d’autoédition.

Ils citent également : l’absence de contrôle de qualité ainsi que le peu de crédibilité et de visibilité d’une œuvre qui n’est pas publiée par un éditeur agréé.

Les plateformes existantes

L’étude détaille 13 plateformes d’autoédition très diverses et aux modèles économiques parfois très éloignés. Pour chacune, elle décrit son fonctionnement, le modèle d’affaires et les conditions commerciales.

Pour les auteurs ayant répondu à l’enquête, 3 d’entre elles ressortent de façon évidente : Amazon (54 %), Lulu.com (28 %) et la plateforme québécoise BouquinPlus – devenue BouquinBec en avril 2016 (20 %); viennent ensuite Fleur de Lys (17 %), ainsi que iBooks Author (16 %) et Kobo Writing Life (12 %).

Les plateformes françaises comme Librinova, MonbestSeller, Bookelis ou encore Iggybook sont méconnues au Québec (moins de 3% des auteurs les connaissent). Les acteurs français n’ont plus qu’à prendre leur bâton de Pellerin pour donner confiance à ces écrivains et se déployer dans le pays.

A la lecture de cette étude, on a plus l’impression que l’autoédition n’est pas assez connue des auteurs, qu’un certain retard a été pris dans le niveau d’information aux auteurs sur les réelles possibilités offertes par la publication indépendante.

La notion d’hybridation des auteurs (à la fois chez un éditeur et indépendant) semble, par exemple, peu exploitée par les canadiens.

Et puis, l’autoédition s’adresse aussi aux personnes n’ayant jamais osé publier, ce qui n’est pas le cas des personnes ayant répondu à cette enquête.

Celle-ci a toutefois un avantage, elle permet aux écrivains d’avoir une vision synthétique des plateformes sélectionnées pour mieux s’orienter s’ils décidaient de passer le pas.

Nous pourrions aussi conseiller à ceux qui découvrent l’autoédition, qui pensent peut-être que celle-ci est synonyme de salon des refusés,  de découvrir notre série L’Eté des Indés, cliquez ici 

Consultez notre rubrique dédiée à l’autoédition

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