L’Espresso Book Machine (EBM), ne sert pas à faire du café, mais à publier des livres imprimés à la demande (Print on demand – POD) à partir de fichiers .doc, pdf ou ePub.

Le procédé est assez simple, on sélectionne sur un ordinateur à partir d’un catalogue en ligne un livre numérique ou numérisé, et on commence assez rapidement la fabrication du livre papier, jusqu’à la reliure et le massicotage, le tout en quelques minutes.
Books-A-Million’s, une chaîne de librairies américaine a équipé deux de ses boutiques avec cette machine il y a 3 mois. L’heure est au bilan, le retour est très positif, mais l’entreprise ne pense pas investir dans d’autres EBM pour le moment.

Retour d’expérience mitigé

L’expresso Book Machine a rencontré un grand succès auprès des auteurs autoédités, des familles désirant imprimer leurs biographies, la généalogie familiale, les enfants désirant offrir leurs dessins à leurs grands-mères sous forme de livres. En cela le succès est bien présent et a attiré de nombreux demandeurs.

Toutefois, l’Espresso Book Machine a une autre vocation : imprimer des livres publiés chez les éditeurs (livres indisponibles, sous droits etc.) Les responsables des magasins déplorent une offre trop ténue de la part d’éditeurs comme Hachette, HarperCollins ou encore Random House. Les éditeurs doivent donner leur accord pour que les livres soient imprimés à la demande (POD) et le catalogue est encore trop rare.

Pourtant, c’est avec ce segment que la machine serait la plus rentable. Pour l’un des responsables du projet chez BAM, cette pauvreté du catalogue limitera le déploiement d’autres EBM dans d’autres lieux, sauf si les éditeurs revoient leurs copies.

Source : PW