Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture et de la Communication a accordé une interview au Nouvel Observateur et a précisé dans les grandes lignes ce qu’elle pensait d’Hadopi (Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet) chargée de lutter contre le téléchargement illégal.

Synthèse de l’interview réalisée par Boris Manenti :
Sur l’exception culturelle et la mission de Pierre Lescure (lire nos articles), la Ministre a déclaré : « Il s’agit de tirer un véritable bilan de l’évolution des pratiques en matière d’utilisation des contenus culturels numériques, et de dégager une prospective sur les besoins légaux pour qu’internet devienne l’une des plus grandes sources de financement de la culture.»

Sur le fonctionnement de l’Hadopi : « […]il est essentiel d’aller au-delà du cadre Hadopi et de réfléchir à adapter tous les mécanismes à l’ère numérique. […]Si je ne sais pas ce que deviendra cette institution, mais une chose est claire : l’Hadopi n’a pas rempli sa mission de développement de l’offre légale. Sur le plan financier, 12 millions d’euros annuels et 60 agents, c’est cher pour envoyer un million d’e-mails. Enfin, la suspension de l’accès à internet me semble une sanction disproportionnée face au but recherché.[…] ».
A Filippetti a précisé qu’elle allait demander à ce que le budget de fonctionnement de l’autorité soit réduit et en annoncera les différents détails dans le courant du mois de septembre.

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