La France chercherait à récupérer 1,6 milliard d’euros d’arriérés d’impôts auprès de Google. Le géant du Web comme tous les géants du numérique usent et abusent de l’optimisation fiscale pour minimiser les impôts à payer dans les pays où ils opèrent.
Un vrai trésor de guerre échappe ainsi aux gouvernements. La France en fait évidement partie. A ce titre, elle réclamerait à Google 1,6 milliard d’euros. Sundar Pichai, le CEO de Google, était de passage à Paris le 24 février pour parler de divers projets et lancer l’opération Project Shield.
Il a été reçu par le ministre Emmanuel Macron. On ne sait pas si les deux hommes se sont entretenus sur le sujet. Reuters a cependant recueilli les indiscrétions d’un officiel sous couvert d’anonymat.
Le gouvernement français demanderait à Google de verser 1,6 milliard d’euros, une somme bien plus élevée que ce qu’a réussi à obtenir dernièrement la Grande Bretagne.
Le trésor britannique a passé un accord avec Google pour récupérer 130 millions de livres (environ 172 millions d’euros) d’arriérés depuis 2005. La somme a d’ailleurs été jugée particulièrement faible par certains législateurs et spécialistes de la fiscalité.
Après cet accord et sans confirmer le montant des arriérés réclamés à Google, le ministre des finances Michel Sapin avait déclaré que les sommes en jeu en France étaient beaucoup plus importantes.
Contacté par Reuters, Google France n’a pas souhaité commenter le montant qui a filtré dans les médias mais une porte-parole de la compagnie a réaffirmé que Google respecte les lois sur l’imposition dans tous les pays où elle est implantée.