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Doodle Mundaneum – Comment 2 hommes ont inventé un Google de papier

Mundaneum MonsGoogle reconnaît ses pères avec un Doodle.  L’histoire remonte au XIXe siècle, Paul Otlet et Henri La Fontaine ont eu une idée folle, rassembler et classer les savoirs. Sans s’en douter, ils ont dessiné les contours du Web et anticipé les ambitions de Google. Le moteur de recherche Leur a rendu hommage ddimanche avec un Doodle.

Aujourd’hui, la Belgique donne à nouveau vie à cet empire de la connaissance. Après deux ans de travaux, le Mondaneum a réouvert ses portes abrité dans un bâtiment Art déco de toute beauté, situé à Mons.

Indexation, Big data, réseau social, société de l’information toutes ces terminologies font partie du projet d’Otlet et La Fontaine qui ont créé en quelques années un réseau social de la connaissance absolument incroyable.

6 Kilomètres de documents

Dès 1895, Paul Otlet et Henri La Fontaine entreprennent de renseigner l’existence de tous les ouvrages traitant d’un sujet et créent le répertoire bibliographique universel (RBU) accompagné d’une classification très élaborée la classification décimale universelle (CDU).

Plus de 18 millions de fiches seront ainsi créées, il en reste 12 millions. Celles-ci répondent par exemple à des questions telles que « Quels sont les ouvrages écrits par cet auteur ? » ou encore, « Quels livres existent sur ce sujet ?»

Au total, 6 kilomètres de documentations alimentent Mundaneum. “Outre les papiers personnels des fondateurs, Paul Otlet et Henri La Fontaine, et les collections de journaux, d’affiches, de cartes postales, de livres, de plaques de verres et de petits documents rassemblés par eux ou leurs successeurs, le Mundaneum conserve des fonds d’archives relatifs à trois thématiques principales : le pacifisme, l’anarchisme et le féminisme.”

Tous ces documents ont été archivés, catalogués jusque dans les années 60 par des centaines de bénévoles.

le livre telephone ebook Otlet

Le livre téléphoné, l’ancêtre de l’ebook

P. Otlet a également imaginé le livre du futur. Il dessine aussi sa vision du partage du fichier.

Bien avant l‘apparition du premier ordinateur ou du premier smartphone il décrit dans son « Traité de documentation, le livre sur le livre » paru en 1934, ce que sera le livre numérique . Il écrit : « On peut imaginer le télescope électrique, permettant de lire chez soi des livres exposés dans la salle « teleg » des grandes bibliothèques, aux pages demandées d’avance. Ce sera le livre téléphoné ».

Il poursuit : « Ici, la Table de Travail n’est plus chargée d’aucun livre. À leur place se dresse un écran et à portée un téléphone. Là-bas, au loin, dans un édifice immense, sont tous les livres et tous les renseignements, avec tout l’espace que requiert leur enregistrement et leur manutention, […] De là, on fait apparaître sur l’écran la page à lire pour connaître la question posée par téléphone avec ou sans fil. Un écran serait double, quadruple ou décuple s’il s’agissait de multiplier les textes et les documents à confronter simultanément ; il y aurait un haut-parleur si la vue devrait être aidée par une audition. »

Un travail de numérisation pour pérenniser et partager l’œuvre accomplie

L’équipe actuelle du Mundaneum travaille également à la numérisation des documents, l’objectif est de poursuivre le travail effectué par Otlet et la Fontaine, et surtout d’aider à la dissémination de la connaissance. (voir la vidéo)

Si vous allez à Mons, vous pourrez découvrir le Mundaneum et bien plus encore puisque le lieu est résolument à la pointe de la technologie : expositions interactives et évènements innovants sont au programme. Le Mundaneum a d’ailleurs été classé par le magazine Wired (USA) parmi les 100 lieux les plus « geek » sur la planète !

Et si vous n’avez pas l’occasion pour le moment, de vous y rendre, vous pouvez, en attendant, faire une visite virtuelle en cliquant ci.
Vous pouvez également suivre le parcours virtuel de Paul Otlet grâce à l’exposition en ligne « A la genèse de la société d’information » .

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