Dans son premier communiqué officiel, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, a choisi de s’adresser à l’industrie du livre et plus particulièrement aux libraires.
La ministre regrette la disparition du site 1001libriares.com et entend répondre à cet échec (lire nos articles).
Pour A. Filippetti, la cessation du portail qui devait fédérer les librairies indépendantes, est un «coup porté à tous les libraires indépendants partenaires de ce projet. Fragilisés par de faibles marges, par la concurrence d’un géant de la vente en ligne et par la récente augmentation de la TVA de 5,5% à 7%, les librairies indépendantes s’étaient engagées dans une démarche ambitieuse de médiation numérique. ».

Dans la foulée, elle annonce que Jean-François Colosimo, Président du Centre National du Livre (CNL) “a invité les partenaires à former sans tarder une mission exploratoire afin de dégager un nouveau projet fondé sur l’expérience acquise et sur une large concertation ».
Afin de rassurer la profession, elle précise que son ministère entend jouer le rôle « de facilitateur et parfois de médiateur entre les auteurs, les éditeurs, les diffuseurs et l’ensemble des acteurs de la filière. »
La Ministre a réaffirmé  « son soutien au secteur de l’édition et à la librairie indépendante. Elle réunira rapidement les différents acteurs de la filière pour soutenir les libraires et relancer la réflexion sur un portail numérique commun librairies/maisons d’édition ».
Parmi les enjeux essentiels pour l’industrie du livre, A. Filippetti mentionne la nécessité d’optimiser les outils, de mutualiser les investissements, d’ « encourager les négociations entre les professionnels du livre et de la lecture » et « d’accompagner les éditeurs, les libraires et les bibliothèques à prendre place sur le secteur des livres numériques ».