Le Moccam est un service en ligne à destination des bibliothècaires. Ce site permet à celles-ci de télécharger des notices de livres gratuitement. Amazon France a signifié à son administrateur qu’elle ne souhaitait plus que les données bibliographiques de son catalogue soient exploitées gratuitement par les bibliothèques françaises via le site internet.
500 000 notices issues des bases de données d’Amazon et de la BNF sont téléchargées chaque mois par les bibliothécaires. Le marchand en ligne était particulièrement intéressant car à la différence de la BNF ils référencent les notices bibliographiques des nouveautés et des à paraître.« j’ai reçu cette semaine un courrier d’Amazon m’annonçant qu’ils ne souhaitaient plus que les données de leur catalogue soient exploitées via moccam-en-ligne.
J’ai donc le regret de vous annoncer la fin du service moccam-en-ligne, en tout cas tel que vous le connaissiez.[…] Moccam-en-ligne est utilisé régulièrement par plus de 10.000 bibliothécaires. Chaque mois, 500.000 notices bibliographiques sont téléchargées (sans parler des notices autorités et du monitoring).
Moccam-en-ligne a permis de démocratiser la récupération de notices, particulièrement auprès des petites bibliothèques qui n’avaient pas les moyens d’utiliser Electre.[…]
Je suis naturellement déçu que cette aventure s’achève, mais je n’en veux pas à Amazon. Après tout, c’est une société commerciale, et ils n’ont pas à prendre à leur charge le financement des missions de service public.
Lorsqu’ils ont lancé leur politique de WebServices, leur objectif était de disséminer au maximum leurs données afin d’attirer du trafic vers leur site. C’est pour ça qu’ils ont toléré un service comme moccam-en-ligne qui n’avait clairement pas une vocation commerciale.
Aujourd’hui, ils resserrent les boulons. C’est dommage pour les bibliothèques, mais j’ai toujours su que ça risquait d’arriver.[…]
Plus que jamais, on peut regretter que les collectivités concernées par la lecture publique (état, départements, communes) ne soient pas capables de fournir à la BNF ce petit supplément de crédit qui lui permettrait de cataloguer les ouvrages dès leur parution et d’adjoindre à la notice un résumé et la 1ere de couverture.
Au lieu de ça, nous continuerons, chacun de notre côté, à acheter fort cher des informations bibliographiques de base, ou bien à les saisir nous-mêmes dans nos bases de données. Dans tous les cas, c’est un formidable gaspillage d’argent public. ».
Quentin Chevillon, responsable du service aux bibliothèques a rédigé un éditorial à l’attention des utilisateurs voici quelques extraits de son texte :
si l’ont veux humaniser le monde donnons la possibilités à tout les pleupes de s’ instruire surtout aux pauvres ou alors que l on me dise à quoi sert une biblioteque