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Amazon Vs Hachette : Amazon s’explique et rompt le silence sur les ebooks

Amazon ventes ebook IDBOOXDepuis plusieurs semaines une guerre commerciale entre Amazon et Hachette Livre déchaîne les passions dans l’industrie du livre papier et numérique. Amazon, l’un des plus gros revendeurs d’ebooks (65% de PDM) a décidé de mettre la pression sur Hachette Book Group afin d’obtenir des conditions commerciales plus acceptables pour le géant du web.

La multinationale américaine a pris des mesures de rétorsions en rendant quasi indisponibles les livres publiés par Hachette. Certains gouvernements s’en sont offusqués, les auteurs mènent campagne contre Amazon.

Mais, au bout de compte personne ne sait exactement pourquoi cette guerre a réellement commencé.

Alors, une fois n’est pas coutume, Amazon prend sa plus belle plume et explique aux clients, aux professionnels du livre et à qui veut bien les lire, ce qu’il veut obtenir d’Hachette.

Le prix des ebooks en question !

La clef du conflit est située au niveau du prix des livres numériques.
Amazon explique : « Avec cette mise à jour, nous fournissons des informations spécifiques sur les objectifs d’Amazon. Un objectif clé est la baisse des prix des ebooks. De nombreux e-books sont vendus à 14,99 $ et même parfois à 19,99 $. C’est excessivement élevé pour un ebook. Avec un e-book, il n’y a pas d’impression, pas besoin de prévoir des stocks, aucun retour, aucune vente n’est perdue en raison de rupture de stock, il n’y a pas de frais de stockage, pas de frais de transport, et il n’existe pas de marché secondaire, les e-books ne peuvent pas être revendus comme des livres d’occasion. Les ebooks peuvent être et devraient être moins cher» .

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Le tableau est prêt et Amazon se lance dans des explications didactiques en donnant un cours magistral de e-commerce, tout à son honneur.

L’équipe livres d’Amazon.com poursuit : « Il est important de comprendre que les livres électroniques sont très élastiques au niveau du prix. Cela signifie que lorsque le prix monte, les clients achètent beaucoup moins. Nous avons quantifié l’élasticité de livres électroniques à partir de mesures répétées pour de nombreux titres. »

Amazon donne un exemple en prenant un titre vendu à 14.99 $. Selon ses calculs ce livre pourrait se vendre à 174 000 exemplaires et rapporterait $ 1,499,000.
Si le même livre est vendu à 9.99$, Amazon estime que le total des revenus serait de $ 1,738,000.

La firme de Jeff Bezos note que : « la baisse des prix, augmente les recettes de 16% » et entraine une baisse de prix pour les clients de 33%.

De facto, la quote-part revenant à l’auteur serait aussi plus importante et Amazon de conseiller aux écrivains de négocier avant la signature d’un livre auprès d’un éditeur, de ne pas dépasser le prix de 9.99$ !

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Les concurrents des livres

Amazon poursuit son cours magistral en expliquant au lecteur que « les livres ne concurrencent pas les livres ». Pour eux, les plus grands concurrents des livres ce sont « les jeux vidéo, les films, Facebook, les blogs, les sites d’informations gratuits » et d’ajouter : « Si nous voulons une culture de la lecture en bonne santé, nous devons travailler dur pour être sûr que les livres sont compétitifs par rapport à ces autres types de médias ».

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Comment Amazon propose de répartir les revenus sur le prix d’un livre numérique ?

La multinationale entre alors dans une explication justifiant la répartition des revenus entre la société, l’éditeur et l’auteur.
Pour Amazon, cette répartition devrait être effectuée comme suit : « Nous croyons que 35% devrait revenir à l’auteur, 35% à l’éditeur et 30% à Amazon. »

Et Amazon pose la question tout de Go : « Est-ce que 30% est raisonnable? Oui ». A noter que ce ratio de 30% est généralement tacite. Apple, par exemple, touche 30% des ventes presse, applis, livres numériques etc… qu’elle effectue sur son store.
La firme de Seattle explique d’ailleurs que ces fameux 30% ont été « imposés » par Apple et les éditeurs au moment de l’affaire sur le prix des ebooks (lire nos articles).

Et pour conclure, Amazon nomme directement Hachette

Pour Amazon être au-dessus des 9.99$ pour le prix d’un livre numérique devrait être exceptionnel et devrait concerner un petit nombre de titres des éditeurs.

Amazon propose donc à Hachette de lui envoyer directement les 75% de revenus (auteur + éditeur) et que l’éditeur fasse lui-même la répartition avec son auteur, tout en soulignant : « Nous croyons qu’ Hachette partage une trop petit partie des revenus avec l’auteur aujourd’hui, mais finalement ce n’est pas notre affaire. Nous espérons que cette information sur nos objectifs vous aura été utile ».

Hachette n’a pour le moment pas répondu publiquement.

Lire d’autres articles sur le conflit Amazon Hachette

4 COMMENTS

  1. Moi je dis merci Amazon, je trouve aussi qu’un eBook à plus de 10 € c’est bien trop cher… Un eBook devrait être aux alentours de 5 €, pas plus…

  2. Heureusement que les auteurs auto-édités proposent souvent leurs ebooks entre 1,99€ et 4€99.
    Lorsqu’une maison d’édition est au milieu, l’ebook ne devrait pas être vendu plus de la moitié du prix du livre papier, avec un maximum de 9€99.
    Et lors de la sortie de la version Poche, le prix de l’ebook devrait être revu à la baisse pour, encore une fois, coûter moitié moins cher que le Poche.

    • Je dirais même plus, le prix d’un ebook ne devrait pas changer que le livre soit sorti en poche ou non, mais quel monde de dingue. Un ebook tu t’en fous du format etc donc ça ne devrait pas t’impacter. tu payes un certains nombre de mots point barre. Le jour où les éditeurs comprendront ça, ils auront trouver la mine d’or !

      • Réflexion bateau…tu es loin de ne payer que “un certains nombre de mots” lorsque tu télécharge un e-book.

        Il faut penser à tous les frais annexes et notament à la communication qui est payée par l’éditeur (et c’est pas donné) et dont le distributeur numérique profite pleinement sans avoir à débourser 1 centime.

        Je concède que certains e-book sont trop cher mais la faute ne reviens surement pas uniquement aux éditeurs, les distributeurs ont également une grande part de responsabilité là dedans (30% de com pour stocker un book + la bande passante nécessaire pour le dl c’est clairement abusé).

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