Alors qu’en France la Ligue des auteurs Professionnels dresse un constat très alarmant sur la rémunération des auteurs (50% d’entre eux vivent avec moins que le SMIC), le Canada fait un constat similaire.
Dans un sondage publié par l’Union des écrivains du Canada, on apprend que les auteurs canadiens gagnent moins d’argent qu’il y a trois ans.
Auteurs la paupérisation s’étend
Le rapport canadien alerte. Selon son dernier sondage auprès de plus de 2000 auteurs, ceux-ci voient leurs revenus baisser de 27% depuis les trois dernières années.
Si on regarde plus loin, ils ont baissé de 78% au cours des vingt dernières années (en tenant compte de l’inflation).
De façon kafkaïenne on constate que l’édition de livres représente au Canada une industrie de près de 2 milliards de dollars.
Il est donc maintenant presque impossible pour les écrivains professionnels canadiens de gagner leur vie uniquement avec leurs écrits souligne le rapport.
«Ces chiffres montrent une industrie nationale en crise extrême», a déclaré Eric Enno Tamm, président de TWUC.
Pour l’organisation, l’une des causes principales de cette chute de revenus est liée à la copie d’extraits ou de pages dans un but scolaire et universitaire.
Le Access Copyright aurait diminué de 42% depuis 3 ans. En France, pour l’année 2017, le Centre Français d’exploitation du droit de copie (CFC) a reversé 27 047 835 M€ aux éditeurs et aux auteurs.
Aux USA, l’Author Guild fait le même constat, les revenus des auteurs ont baissé de 30% entre 2009 et 2015.
En Grande Bretagne, l’ALCS a lâché aussi un chiffre alarmant, constatant une baisse des revenus des auteurs de 42% depuis 2005.
A noter, que les revenus provenant de l’autoédition ont augmenté de 8% au Canada.
Rappelons tout de même aux instances concernées que s’il n’y a pas d’auteurs il n’y a pas de livres !
Lire le constat de La Ligue des Auteurs professionnels en France ici