The Ebook Alternative (TEA) a convié mardi les acteurs de la chaîne du livre au Centre National du Livre (CNL). Objectif : faire le point sur la solution 360 degrés proposée par TEA et se projeter dans l’avenir.
Guillaume Decitre, président du groupe éponyme, David Dupré DG de TEA, les éditeurs et les libraires intervenant lors de ce rendez-vous, étaient tous d’accord. Il faut absolument fédérer les différents acteurs de la chaîne du livre en France et en Europe pour apporter une réponse crédible aux lecteurs en matière de livres numériques, de protection des fichiers, de facilité d’achat, et, de confort de lecture.
Cette réponse intelligente permettra également de capter des parts de marché à Amazon, leader dans le secteur.
Quelques chiffres à date
Le concept de TEA est « simple » : il propose aux éditeurs et aux libraires une solution de vente d’ebooks interopérable, avec une DRM allégée, et la possibilité de vendre des livres numériques en marque blanche afin de faire prospérer les ventes. C’est une solution complète (logiciel, matériel, services).
Les lecteurs, ont quant à eux la possibilité d’acheter des livres électroniques et de les lire via l’application dédiée ou sur les liseuses Pocketbook brandées TEA (à terme sur ordinateurs également).
Depuis le lancement de TEA en 2011, l’écosystème proposé par la société a progressé de façon satisfaisante même si l’activité n’est pas encore rentable. Cette stratégie économique et technologique a convaincu plusieurs libraires et marques.
TEA est au départ le résultat d’une alliance entre trois acteurs : Decitre (58 % du capital), Cultura (24 %) et SystèmeU (9 %).
Le catalogue est composé de 500 000 ebooks. 300 000 utilisateurs ont fait confiance à cette solution, 20 sites internet libraires proposent ces ebooks (Cdiscount, La Croix, Auchan, Le Furet du Nord …). 300 000 téléchargements ont été réalisés pour un CA de 4 millions d’euros. Les liseuses sont vendues dans 900 points de vente.
Les axes de développement
Pour donner plus de puissance au système TEA, fédérer un maximum d’acteurs pour mieux convaincre les lecteurs à lire en numérique, la société a développé la DRM CARE, alternative crédible à la DRM Adobe. Ce verrou allégé est basé sur les spécifications LCP d’EDRLab.
Depuis la mise en place de cette DRM, les équipes ont constaté 2 choses : le taux d’incidents clients (pour cause de complexité d’utilisation de la DRM adobe) a fortement diminué, mais surtout, le taux de ré-achat des utilisateurs est passé de 20 à 70% .
Autrement dit, le fait de ne plus avoir de DRM Adobe mais une protection quasi invisible pour le lecteur, a incité les clients à renouveler les achats d’ebooks.
Le lancement de CARE étant concluant, cette solution va être déployée à l’ensemble des clients libraires partenaires.
Pour la suite, l’objectif est d’ouvrir encore plus l’interopérabilité et d’avoir une réponse commune face aux géants.
En effet, aujourd’hui seuls les clients TEA bénéficient de la possibilité de lire en toute liberté. Mais un cap supplémentaire sera franchi avec le lancement prochain de TEA Time, qui permettra de gérer facilement plusieurs comptes de libraires et jouera aussi le rôle de lecteur hors connexion. Avec un identifiant unique, le lecteur pourra ajouter des ebooks dans sa bibliothèque numérique sans soucier du lieu d’achat.
Reste à savoir si les acteurs français et européens vont adhérer aux solutions proposées par TEA afin d’apporter une véritable réponse aux lecteurs qui voudraient ne pas être « prisonniers » d’un système propriétaire comme Kinde, Kobo, iBooks, Google… pour lire en numérique et en toute liberté.