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France : Mobilisation contre Amazon « Amazon c’est la zone »

Amazon Application mobile IDBOOXDans une tribune publiée vendredi  dans le magazine professionnel Livres Hebdo, des libraires indépendants lancent l’offensive contre Amazon France. Le texte est intitulé «Amazon c’est la zone !» Frédéric et Jean-Pierre Delbert, librairie Martin-Delbert à Agen, et du Syndicat des distributeurs de loisirs culturels (SDLC) veulent inciter les lecteurs de livres papier ou numériques à ne plus faire leurs achats sur le site Amazon et ils n’y vont pas avec le dos de la cullière !

Ils lancent un cri d’alarme pour mieux mobiliser les français : «Toute commande effectuée sur le site de ce cybermarchand diminue indirectement la recette fiscale locale, donc augmente vos impôts locaux et diminue également la recette fiscale du pays puisque cette société, dont le siège européen est basé au Luxembourg, paie une part infime de l’impôt sur ses bénéfices en France, grâce à une optimisation fiscale extrêmement sophistiquée. Et pourtant, malgré ce comportement peu éthique, l’implantation du dernier site d’Amazon à Chalon-sur-Saône en France est subventionnée par nos élus locaux à des taux stupéfiants».

Plusieurs arguments sont avancés dont l’écologie : « Votre libraire reçoit les livres par palette de 400kg soit environ 1000 ouvrages tous formats confondus ce qui est bien plus écologique que d’envoyer 1000 colis par pack poste. »

Enfin ils en appellent au sens citoyen estimant que les pouvoirs publics ont une attitude ambiguë vis-à-vis du géant américain : «  Amazon, c’est 48 milliards de $ de chiffre d’affaires.
Avez-vous vraiment envie d’apporter votre obole à ce géant qui essaie par tous les moyens de vous lier à son business (tablette numérique non ouverte, déréférencement des éditeurs qui n’accepteraient pas leurs conditions, etc…) et qui de plus se comporte en spécialiste de l’évasion fiscale légale et organisée?»
Et pour conclure, petite note d’humour : « Pour trouver un bon livre, n’allez pas en Amazonie, allez chez votre libraire!»

Le SDLC (Chapitre, Cultura, Decitre, Le Furet du Nord, Starter et Virgin Stores) publie également une tribune dans laquelle, les enseignes protestent en déclarant : «Subventionner Amazon, c’est mettre en péril les nombreux emplois de nos magasins et de nos entrepôts». Le syndicat demande au gouvernement qu’il mette en place : “un cadre de concurrence équitable qui favorise le développement harmonieux et pérenne du commerce en ligne en France.»

 

Lire le texte complet Amazon c’est la zone

1 COMMENTS

  1. C’est un bon vieux marronnier, mai je ne me lasse pas d’y répondre. Je vais faire synthétique !

    Journal d’un hacker, mon roman le plus vendu :
    Amazon : environ 800 exemplaires vendus (90% de livres électroniques)
    Librairies : 0

    Pourquoi ? Parce que les libraires ne veulent pas vendre les livres d’auteurs non médiatisés, même en dépôt-vente.

    Pourquoi ? Parce que le livre n’est pas bon ? Ils ne l’ont jamais lu, et l’évaluation sur IbookStore est de 4,5 /5 pour un peu moins de 50 notations.

    Si j’avais du attendre la bonne volonté des libraires, à ce jour, je n’aurais pas vendu plus de 2000 exemplaires de ce livre, je n’aurais pas lancé SharityBook, et le livre ne serait pas sur le point d’être traduit en Anglais (merci Vincent, David, Zeos and co).

    Amazon, malgré des millions de références, offre une petite place aux petits auteurs, c’est déjà ça. Les libraires m’ont tous fermé la porte au nez. Certes, je n’en ai contacté qu’une centaine, mais 100% d’échec, ça n’inspire pas la confiance.

    J’ai toujours passé beaucoup de temps à traîner dans les rayons des librairies, j’ai une bibliothèque de 700 livres que j’ai construite moi-même sur toute la longueur d’un mur pour les y ranger. Aussi, en tant qu’écrivain, si je suis flatté et heureux du retour que me font mes lecteurs que je ne remercierais jamais assez de leur soutien, je suis très déçu de l’attitude des libraires. J’aurai rêvé de voir mon livre, qui plait incontestablement à un certain public, dans les rayons d’une librairie pour Noël. Mais non, le journal d’un hacker est un succès sur Internet, mais inexistant au dehors. Soit ! La cavale, mon sixième roman, la suite des aventures d’Ylian Estevez, sort dans quelques jours. Il sera vendu sur les plate-formes numériques et en Print-In-Demand sur Amazon. Je n’envisage pas d’investir dans l’impression d’un livre qui comme les précédents, restera dans les cartons. De mon point de vue, Amazon, c’est une bouffée d’air frais, car au moins, chez eux, il n’est pas nécessaire de passer chez Ardisson ou d’être chez Flammarion pour pouvoir exister.

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