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La startup DML propose un salaire de 2000€ aux auteurs

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Une nouvelle start-up, De Montfort Literature (DML), s’intéresse de près aux nouvelles plumes et propose un modèle économique pour le moins surprenant. 

On parle de l’indépendance liée à l’autoédition qui répond à des modèles économiques bien précis.

Au-delà de l’autoédition, il y a bien entendu l’édition traditionnelle ou encore la très controversée édition à compte d’auteur.

DML balaye ces voies et propose de payer plus de 2300 euros par mois des auteurs qui entreraient dans son pool d’écriture. Ils seraient payés pour écrire des romans. On ne s’emballe pas …

La philosophie de DML

Une fois les livres écrits, les auteurs salariés de DML n’auront ensuite plus rien à faire.

La start-up se charge de concevoir, imprimer, publier et promouvoir les livres.

Au moment de la parution,  outre le salaire, les coûts de production et de marketing, les auteurs recevront une commission de 50% sur les bénéfices des ventes.

Ils seront aussi coachés, les rédacteurs recevront des conseils et du soutien de mentors et d’auteurs professionnels.

Ils auront accès aussi à des cours d’écriture et à des cours pour perfectionner leurs compétences.

DML compte couvrir plusieurs genres littéraires, la science-fiction, les polars et thrillers, la romance, la littérature Young Adult.

Les livres seront publiés sous plusieurs formats livre broché, livre de poche, ebook et live audio.

DML prévoit de travailler avec tous les acteurs du marché comme Amazon ou Waterstones. 

Jonathan De Montfort, le fondateur et ancien homme d’affaires chez Goldman Sachs,  a déclaré à The Bookseller que son objectif était de «produire plus de littérature en créant un environnement dans lequel les auteurs peuvent apprendre et se développer».

Il ajoute : « Concentrez-vous sur l’écriture autant que possible. Ce que nous voulons, c’est que les écrivains progressent dans leur écriture ».

Pour lui, le modèle traditionnel d’édition représente une “loterie littéraire” .

Il considère que les éditeurs font des affaires à l’envers, il déclare, parlant des éditeurs «Si nous aimons ce que vous avez écrit, et que nous pouvons le monétiser, alors nous vous paierons. À mon avis, c’est une façon absolument insensée de faire des affaires. »

La science et les algorithmes

Sur son site, la start-up explique un point intéressant : « Lorsque De Montfort Capital a commencé, nous avons conçu un système mathématique, basé en partie sur la séquence de Fibonacci, pour prédire les marchés financiers. En utilisant diverses données, nous avons prédit la baisse du marché en 2002, le krach de 2008 et le Brexit, entre autres événements importants.
En utilisant la même méthodologie et en l’appliquant à la littérature, nous croyons que nous pouvons créer plus de romanciers de qualité. ».

Tout est dit, les auteurs Bankables selon l’IA de la compagnie pourront potentiellement entrer dans le sérail.

Devenir un écrivain DML ?

L’offre est alléchante sur le papier, la créativité est peut-être un peu moins alléchante.

Pour le moment, DML offre jusqu’à 10 places salariées, et pense ouvrir 100 postes au cours des prochaines années.

Pour gagner leur place, les écrivains subiront “un processus de sélection rigoureux” qui commence par un test psychométrique utilisant un algorithme pour établir si les candidats sont adaptés à la vie d’un écrivain.

Dans les étapes suivantes, si les auteurs réussissent, ils seront ensuite invités à une entrevue pour discuter des idées qu’ils aimeraient que DML les aide à développer avec l’aide d’un mentor expérimenté et un éditeur.

J. De Montfort a déclaré que DML est prêt à dépenser environ £ 80 000 sur chaque livre, en tenant compte du salaire de l’auteur, les coûts éditoriaux et de production, les relations publiques et le marketing.

Nicola Solomon, responsable de la Society of Authors, a salué l’opportunité que cette entreprise représentait pour les auteurs débutants.

Cependant, elle a exhorté les auteurs potentiels attirés à “réfléchir attentivement” avant de signer le modèle actuel.

Elle se dit préoccupée par certains termes et conditions tels que la demande de copropriété, le droit d’auteur sur les «idées» des auteurs (pas seulement leur travail) et, s’inquiète d’une clause (décrite dans la section FAQ du site) stipulant que les auteurs ne peuvent écrire pour un autre éditeur pendant deux ans s’ils choisissent de quitter DML.

La chef de file de Society of Authors précise : « Nous sommes toujours heureux de voir de nouveaux modèles d’édition qui donnent le choix aux auteurs et un salaire de £ 24 000 par an pour écrire des romans serait probablement attrayant pour tout nouvel écrivain […] Il y a quelques bonnes idées dans ce modèle et l’intention semble être bonne également donc nous serions très heureux travailler avec DML et ses fondateurs pour trouver des termes plus justes. ».

Il sera intéressant de voir quels seront les profils des auteurs recrutés, mais surtout le succès potentiel des livres publiés… affaire à suivre

 

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