France : Baromètre du livre numérique chiffres clés et perspectives 2020

generique livre

KPMG a présenté le 3ème Baromètre de l’offre de livres numériques en France. Les perspectives sont moins optimistes que précédemment même si le CA global augmente. 

Voici les chiffres clés de l’étude et les prévisions basées sur l’analyse de 79 éditeurs indépendants et 7 groupes d’édition soit, 86 questionnaires.

Données marché

La part du Chiffre d’affaires global sur les ebooks progresse de 25 %, passant de 4 à 5 %.

Toutefois, Joëlle Tubiana, Associée KPMG, Responsable du secteur Edition précise: « Alors que les éditeurs étaient 18% en 2014 à prévoir une part du marché du livre numérique inférieure à 10%, leur nombre augmente sensiblement en 2016 (43%). A l’inverse, ceux qui estimaient à plus de 15% cette part étaient 62% en 2014 ; ils ne sont plus que 32% en 2016. De manière très nette, nous constatons, si ce n’est une remise en question du modèle, du moins une vraie prudence sur le marché, après l’engouement des années 2011 et 2012 et l’arrivée des tablettes, qui semblait annoncer alors un changement des paradigmes pour le monde de l’édition. »

55 % des éditeurs avaient une part de CA numérique inférieure à 2 % en 2015, ils ne sont plus que 42 % en 2016. En 2016, certains éditeurs réalisent désormais plus de 30 % de leur CA en numérique.

A noter, que 41% des éditeurs déclarent réaliser des ventes (PPHT) entre 100 et 500 K€.

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L’offre de livres numériques

31% des répondants ne sont pas encore passés au numérique, plus inquiétant, 56% d’entre eux ne prévoient pas de proposer un catalogue d’ebooks aux lecteurs d’ici 2020.

L’offre numérique disponible diffère selon les secteurs éditoriaux : elle est de 100 % pour la Littérature policière, imaginaire et sentimentale, de 80 % pour les Essais et la BD et de moins de la moitié pour les Beaux livres, secteur le moins doté.

Le prix des ebooks versus les livres imprimés

La décote moyenne appliquée sur le prix des livres numériques est de 30% pour 44% des éditeurs. Ils étaient 49% à adopter cette décote en 2015.

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Prêt numérique en bibliothèques et distribution

Les éditeurs commencent à se convaincre de l’intérêt du Prêt Numérique en Bibliothèques (PNB), en effet, un tiers d’entre eux proposent tout ou partie de leur catalogue. En revanche, 76% des répondants n’envisagent pas de le faire dans un avenir proche.

Concernant la distribution des ebooks dans les librairies numériques, 60% des éditeurs interrogés passent par des e-distributeurs comme ePagnine, Numilog ou encore Immateriel.

65% des répondants disent proposer leurs livres numériques à l’export dans les autres pays francophones et 49% au grand export.

Pour les éditeurs qui ne proposent pas encore leurs ebooks à l’étranger, 78% envisagent de le faire d’ici 2020.

Sur le mode de distribution des ebooks : 69% proposent de l’achat à l’unité, 11% choisissent les offres bouquets, 10% les plateformes d’abonnement, et, 9% la vente couplée papier + numérique.

Marketing et livre numérique

45% des éditeurs déclarent faire du marketing autour de leur catalogue d’ebooks et 33% d’entre eux n’ont pas de budget alloué au marketing des livres numériques.

En général, le marketing consiste uniquement à la mise en ligne d’offres promotionnelles (53%).

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Piratage et DRM

68% des éditeurs ont opté pour une solution de lutte contre le piratage des livres numériques : watermarking (36%) + 2 points vs 2015 et DRM de type Adobe (32%).

Point à noter, 8% des éditeurs optent pour la lecture en streaming pour lutter contre le piratage +2 points par rapport à l’année passée.

17% déclarent avoir adopté une solution de surveillance pour les ebooks piratés.
Quant à la future DRM LCP il ne reste plus qu’à EDRLab à communiquer massivement, 50% des éditeurs n’en n’ont jamais entendu parler. En revanche, quand ils en ont connaissance, 50% pensent l’adopter.

Sur la rémunération des auteurs

Concernant les droits d’auteurs, les éditeurs déclarent que les droits versés pour les versions numériques des livres sont identiques que pour le papier (52%) et supérieur pour 48%.

La question du livre enrichi et du livre audio

Le livre enrichi présente de l’intérêt pour les lecteurs, ils sont 70% des éditeurs à le penser. Paradoxalement, 54% n’en proposent jamais (48% en 2015).
Les coûts de développement sont jugés trop importants pour 67% des éditeurs.

De la même manière, alors que le live audio fait un carton Outre-Atlantique, 88% des éditeurs français n’en proposent pas et pire encore 94% ne pensent pas en proposer à l’avenir.

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