Pirater des livres numériques est un fléau qu’essayent d’endiguer les éditeurs. Selon des chiffres dévoilés par l’Italie, le piratage des ebooks coûte très cher aux éditeurs et au pays tout entier.
4 chiffres ont été révélés par deux organismes italiens : l’Association des éditeurs italiens ( Associazione Italiana Editori – AIE) et la Federazione Italiana Editori Giornali – FIEG. Les autorités ont comptabilisé 300 000 actes de piratage par jour !
4 chiffres sur le piratage et ses conséquences
528 millions d’euros c’est l’estimation faite concernant les dommages économiques lié au piratage des ebooks.
8800, c’est le nombre d’emplois perdus dans le monde du livre et de ses industries connexes liés aux conséquences du piratage.
36% c’est le pourcentage d’Italiens de plus de 15 ans ayant commis au moins un acte de piratage concernant le livre.
84%, c’est le pourcentage d’Italiens de plus de 15 ans qui savent que le piratage est illégal.
“Ces données révèlent la nécessité d’imposer une forte application de la loi et l’éducation des utilisateurs qui ne sont pas toujours pleinement conscients des effets de leur comportement.” ont indiqué les rapporteurs de l’étude.
L’enquête menée par Ipsos auprès de 4000 italiens va encore plus loin.
216 millions d’euros, c’ est le niveau estimé de la perte annuelle pour l’Italie en taxes sur le contenu piraté.
324 millions d’euros sont perdus au profit de divers éléments de l’industrie de l’édition, reflétant le gaspillage de 29 millions de ventes légales.
105 millions d’euros, c’ est le niveau estimé de perte économique annuelle pour l’édition universitaire, qui perd 4 millions de ventes par an.
99 millions d’euros c’est le niveau de perte estimé pour l’édition professionnelle et les bases de données. Ce secteur perdrait 2,9 millions de ventes par an.
Focus sur les livres universitaires
Si on fait un focus sur les livres numériques universitaires, le constat est encore plus inquiétant.
En effet, environ 80 % des étudiants admettent avoir commis au moins un acte de piratage – impliquant du contenu physique ou numérique – l’an passé.
Et, 81 % des répondants exerçant une profession ont déclaré avoir commis au moins un acte de piratage au cours de l’an passé.
Que pensent les italiens du piratage d’ebooks ?
Là encore, les résultats sont éloquents. 84% de la population de plus de 15 ans est consciente que cette activité est considérée par la législation comme illicite et illégale.
66% pensent qu’il n’y a pas de probabilité que de telles infractions soient découvertes et sanctionnées par l’autorité compétente.
Enfin, 39% pensent que le piratage n’est pas très grave pour entraîner des poursuites judiciaires.
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