Pour éviter que certaines œuvres du Marquis de Sade et d’André Breton ne soient vendues à l’étranger, la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a signé des arrêtés refusant les certificats d’exportation pour des pièces majeures du patrimoine écrit.
C’est ainsi qu’un manuscrit du Marquis de Sade et un ensemble d’écrits d’André Breton entrent au trésor national.
Le manuscrit autographe de Donatien-Alphonse-François de SADE, Les 120 journées de Sodome, ou L’école du libertinage, rouleau de papier de 11,3 cm de large et de 1,21 de long, 1785 sont concernés.
Ce manuscrit, remarquable par sa forme particulière résultant des conditions de sa création en cellule lors de l’incarcération du marquis de Sade à la Bastille, son parcours fort mouvementé, sa réputation sulfureuse et son influence sur un certain nombre d’écrivains français du XXème siècle, est d’une importance majeure dans l’œuvre de Sade, en tant que premier véritable ouvrage, à la fois le plus radical et le plus monumental, bien que resté inachevé.
De plus, un ensemble de manuscrits autographes d’André Breton comportant le Manifeste du Surréalisme, 1924, sept cahiers d’écolier préparatoires de Poisson soluble, 1924, le manuscrit définitif de Poisson soluble, 1924, et celui du Second Manifeste du Surréalisme, 1929, avec épreuves corrigées et divers autres documents joints entrent au titre de trésor national.
Cet ensemble de pièces emblématiques, réunissant les versions autographes de deux textes majeurs de la théorie du surréalisme, conçus à cinq années de distance, ainsi que ceux de Poisson soluble, permettent, par les éclairages qu’ils apportent sur la genèse des œuvres et par leur importance fondamentale dans l’évolution de la littérature mondiale de nature, d’approfondir la connaissance du surréalisme ainsi que du processus créatif d’André Breton reconnu comme le père de ce mouvement.
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