Une société française, attaque Google devant le Tribunal de Commerce de Paris et réclame 295 millions de dommages et intérêts. 1plusV accuse Google de pratiques anticoncurrentielles. C’est la deuxième fois ces derniers jours que Google doit faire face à de telles accusations. Aux Etats-Unis, la Federal Trade Commission, a notifié à la firme de Mountain View qu’elle allait mener une enquête sur le même sujet. 1plusV fourni des technologies de moteurs de recherche verticaux, elle accuse Google d’avoir ruiné ses activités.

1plusV avait déjà déposée deux plaintes contre la firme de Mountain View. La première en 2010 qui avait conduit la Commission européenne à ouvrir une enquête et une deuxième, début 2011 qui élargissait la plainte à tous les services proposés par 1plusV. La société accuse Google de pratiques anticoncurrentielles et de comportements déloyaux pour l’empêcher de générer du trafic et d’attirer des annonceurs publicitaires.

Selon 1plusV, entre 2007 et 2010, 30 de ses moteurs de recherche verticaux ont été black listés. Certains ont récemment été réindexés sans modifications de la part de 1plusV. La société française, aidée par un cabinet d’analyse économique, estime la perte financière à 30 millions d’euros par an. 1pluV étaye cette demande par différents exemples de pratiques anticoncurrentielles opérées par Google.

« – L’asphyxie des technologies concurrentes en liant l’accès aux revenus publicitaires pour la recherche et l’utilisation exclusive de la technologie de recherche de Google.

– Une concurrence déloyale dans le référencement des sites Internet en introduisant dans ses listes de résultats de recherche des données sensible et privées, y compris en provenance d’extranet d’autorités publiques qui pourtant interdisent explicitement de telles pratiques.

– Une manipulation des “résultats naturels” (1) en privilégiant ses propres services sur la première page des résultats de recherches sans permettre aux Internautes de les différencier des résultats « naturels » de la recherche, (2) en appliquant de manière discriminatoire à ses concurrents de prétendus “critères de qualité” qui ne s’appliquent pas aux services de Google. »

Bruno Guillard, fondateur de la société 1plusV, souligne : « Notre initiative ne bénéficiera pas seulement à notre société, mais à tous les acteurs de ce secteur en pleine croissance des moteurs de recherche verticaux »

 « Les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont d’une importance primordiale pour le commerce électronique et pour l’économie en général, et même indirectement pour la préservation des valeurs démocratiques à l’ère d’Internet.»