Le patron de la nouvelle maison d’édition Penguin Random House est plutôt enclin à la coopération avec Amazon plutôt qu’à la confrontation. Interviewé à l’occasion du salon du livre de Frankfort, Markus Dohle, le CEO de Penguin Random House, a déclaré que les relations entre les éditeurs et Amazon devraient être faites de coopération et non de confrontation. Selon lui, les objectifs des éditeurs et d’Amazon vont dans la même direction.
Le CEO de Penguin Random House répondait à une question sur une attaque lancée par un agent littéraire américain qui comparait Amazon à un conquérant tel que Napoléon et que le géant du web montrait des signes de mégalomanie. Markus Dohle a déclaré : « Fondamentalement les relations sont basées sur la coopération et non la confrontation. Je ne laisse personne me dire d’aller vers le conflit. Nous voulons toucher autant de lecteurs que possible.
Bien sûr nous devons gérer des problèmes notamment sur les conditions mais fondamentalement nous sommes sur la même ligne ». Il a ajouté : « J’ai un grand respect pour la réussite entrepreneuriale d’Amazon et ce qu’ils ont apporté au marché et nous ne devrions pas oublier cela ».
Il cite la réussite du Kindle qui a limité le piratage des ebooks en le décrivant « comme une sorte de cadeau pour le monde du livre et la chaine du livre ». Il salue également l’audace d’Amazon d’avoir lancé le Kindle alors que le secteur était encore balbutiant.
Il renchérit : « Selon moi, Amazon a élargi le marché […] Ils ont su amener de l’innovation et ils ont grandi pour cette raison, et nous progresserons ensemble ». Markus Dohle a tenu à préciser que le livre imprimé est toujours important pour Penguin Random House et qu’il le restera. Les livres papier représentent 80% des ventes et ils resteront un facteur clé pour les affaires de l’éditeur dans les années à venir.
Il indique : « Notre idée de base est que l’imprimé sera toujours important, de même que le numérique. Nous disons que même dans 100 ans le papier sera important […] Cela veut dire que nous continuerons à investir dans le papier. Nous appelons ça de la stratégie zigzag. Quand tout le monde se désengage de l’imprimé nous investissons dedans. Ils vont vers zig, nous allons vers zag ».
Source : TheBookSeller