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Représailles : Fermeture de Google News en Espagne

Google ferme Google News en EspagneEn guise de représailles Google a pris la décision de fermer son service Google News en Espagne à partir du 16 décembre. C’est un coup dur pour toute la presse espagnole.

De nombreux éditeurs de presse en Europe ont souhaité être rémunéré pour l’affichage des extraits de leurs articles dans Google News. Certains ont négocié des aides de la part de Google pour effectuer une transition vers le numérique mais l’Espagne a préféré légiférer. Elle a mis en place une « taxe Google » à partir du mois de janvier 2015.

Un manque à gagner énorme pour les éditeurs

Cette loi impose au moteur de recherche ou toute autre compagnie qui met en avant des articles de presse sur le même modèle de rémunérer les éditeurs de presse même si ces derniers ne l’ont pas demandé. Google a décidé en conséquence de fermer son portail d’actualités en Espagne.

Cette nouvelle mesure va plus loin et elle est encore plus catastrophique pour les éditeurs de presse espagnols. A partir du 16 décembre, leurs articles ne remonteront plus dans les news dans le pays mais également sur les autres sites dans la même langue en dehors du territoire.

Google explique que Google News est disponible dans 70 pays et en 35 langues. La compagnie ne gagne pas d’argent avec Google News et elle ne voit pas pourquoi elle paierait pour un service qui draine de millions de visiteurs vers les sites des éditeurs de presse, leur permettant de générer de l’argent grâce à la pub.

Si les gros éditeurs de presse qui réclamaient des compensations financières vont être lourdement pénalisés et il faut également penser à tous les autres petits sites d’informations pure player. Dommages collatéraux de cette bataille de géants, ils se retrouvent pris au piège. Cette décision est une catastrophe pour ceux qui ne reçoivent aucune aide financière.

Une balle dans le pied

 

Cette fronde contre Google News tourne rarement en faveur des éditeurs de presse. En Allemagne, le groupe Axel Springer, un des militants les plus virulents pour le retrait des articles dans Google News est dernièrement revenu sur ses positions. D’un commun accord, Google n’affichait plus que le titre des articles de certains magazines à fort tirage dans sa partie actualités mais le trafic vers les sites a rapidement chuté. Le patron du groupe a admis s’être tiré une balle dans le pied et il a fait réintégrer les extraits des articles de ses magazines dans Google News.

Les éditeurs de presse espagnols, les sites et blogs d’informations n’auront visiblement pas cette chance à moins que la loi soit modifiée, abrogée ou qu’un accord soit trouvé. En attendant, cela risque de faire de dégâts irréversibles pour certains.

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