Depuis plusieurs mois les relations sont tendues entre Amazon et les britanniques. Grèves, manifestations, prises de position dans les médias, la fronde anti-Amazon gronde sévèrement.
Margaret Hodge, politicienne du parti Travailliste et membre de la Cours des comptes a déclaré au quotidien The Guardian que les britanniques ne devraient plus rien acheter sur le site Amazon. Elle explique que la société américaine ne s’est pas acquittée de la totalité de leurs impôts. La firme de Jeff Bezos aurait versé 4.2 millions d’euros au titre de l’impôt en 2013 alors qu’elle a réalisé un chiffre d’affaires de 4.3 milliards d’euros.
M. Hodge précise : «C’est scandaleux, Amazon devrait payer la juste part d’impôts», Ils font de l’argent sur notre dos et ne paient pas toutes les taxes. Pour ma part je n’utilise pas Amazon. Nous devrions tous acheter ailleurs. Nous avons démontré avec l’affaire Starbucks la puissance de la voix des consommateurs. ».
La députée travailliste estime aussi qu’Amazon « détruit de tissu de l’emploi » en Grande Bretagne.
A ces propos, le porte-parole de la multinationale répond que la société n’a rien à se reprocher et qu’elle agit en Europe en toute légalité tout en ajoutant que le siège social est au Luxembourg.
M. Hodge ne décolère pas : « Si vous êtes un client Amazon, vous recevez des emails estampillés Amazon.co.uK. Quand vous commandez, vous recevez vos colis par la Royale Mail avec la tête de la Reine sur les timbres, et ils osent dire qu’ils ne font pas de business au Royaume-Uni ! »
Selon une récente étude de Global eBook, concernant les livres numériques, les ventes de livres numériques Amazon au Royaume-Uni représenteraient 79% du marché en 2013, alors qu’aux USA elles seraient de 67%, en Allemagne (43%) et en France (40%). On imagine aisément la prépondérance d’Amazon dans le pays et l’impact énorme répercuté sur l’intégralité des produits vendus par ce site dans le pays.
Alors, le boycott de l’une des plus grandes sociétés du monde est-il possible ?
Source : The Guardian