Il y a certains livres qu’on a envie d’ouvrir et d’autres qui nous impressionnent, qu’on laisse sur l’étagère en attendant le bon moment . “Rebirth de la cendre au Phoenix” en fait partie. 

L’artiste, chanteuse Johanna Zaïre, a publié son autobiographie. Elle y raconte sa descente aux enfers, et sa reconstruction. Inutile de dévoiler comment elle est tombée, bas très bas, vous le découvrirez en lisant son livre.

Celles et ceux qui ont vécu des moments difficiles au cours de leur vie saisiront que ce n’est pas forcément la cause de la débâcle qui compte au fond mais la façon dont elle nous fait tomber.

Johanna Zaïre, ne prend pas de gants, elle dévoile cash son intimité en nous tutoyant pour mieux nous impliquer dans son histoire.

Mais si Rebirth peut mettre mal à l’aise parfois, ce n’est pas grave, au contraire. L’auteure nous prend par la main pour nous emmener dans les méandres de l’enfer, de son enfer. Noir, sordide, terrorisant, on est si impuissant face à ce flot des mots. On aurait envie de l’aider, de la conseiller mais nos mots ne traversent pas les pages.

Rebirth (en français Renaissance) c’est aussi l’autobiographie d’une femme qui a su et pu se reconstruire. Une femme qui s’en sort, malgré les cicatrices, une femme qui un jour a relevé la tête, comme on reprend son souffle après une longue apnée, au bord de l’asphyxie.

Johanna Zaïre sait aussi nous faire partager ces moments-là, ceux qui nous permettent, avec elle, de remonter la pente. Sans fard, elle parle, ou plutôt elle écrit, elle dit tout, se livre pour le pire et le meilleur. Ce livre n’est pas un anonyme, c’est un document riche fort, un livre qu’on peut conseiller à quelqu’un qui va mal comme à quelqu’un qui va très bien.

De l’humour et de l’interactivité

L’auteure n’est pas seulement écrivain et dans cette conversation avec nous, elle ponctue les moments de lecture de différentes touches.

Des dessins, des documents, des paroles de chansons et des QR Code. En scannant les différents codes, on s’immisce encore plus dans son vécu. Livre à la main, on fait une pause, on scanne et on découvre un contenu en lien avec son histoire. Musiques, articles de blog, photos, vidéos, le tout illustre parfaitement cette tranche de vie, elle nous permet ainsi de reprendre nos esprits, notre souffle pour mieux la connaitre, la comprendre.

En débutant cette chronique j’ai écrit : « Il y a certains livres qu’on a envie d’ouvrir et d’autres qui nous impressionnent, qu’on laisse sur l’étagère en attendant le bon moment ». cette dernière option a été le cas pour Rebirth, c’est un livre impressionnant, qui impressionne avant même qu’on l’ouvre, c’est un livre qui, quand on le découvre, ne nous laisse pas indemne, ou, en tous les cas, qui ne nous permet pas de passer à autre chose d’un simple claquement de doigt !

Ce petit Ovni littéraire par son histoire et sa réalisation ne vaut pas la peine qu’on s’en détourne, au contraire, il mérite d’être lu et partagé.

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