« Je peindrai avec mon cul » aurait déclaré Fragonard à son entourage, le ton est donné. Si vous avez envie de vous encanailler un peu, courez voir l’exposition « Fragonard amoureux galant et libertin » au Musée du Luxembourg (Paris).
Jusqu’au 24 janvier vous pourrez admirer : Le Verrou, La Chemise enlevée, Le Baiser. Une soixante d’œuvres sont à découvrir.
Du plaisir encore du plaisir !
Tableaux coquins, osés, porno même pour l’époque, on appréciera les toiles, on connaitra mieux l’homme et surtout chacun ressentira un immense plaisir à observer ces pauses lascives, ces femmes dénudées et ces beautés d’un autre âge.
Le 18ème siècle fut, selon les frères Goncourt, celui de la séduction et de l’intrigue amoureuse, Jean-Honoré Fragonard aurait été le principal illustrateur, le porte étendard du stupre et de la luxure.
Dans les toiles et les gravures de Frago se dégage une formidable énergie sensuelle. Les déshabillés de ces peintures licencieuses vont vous transporter et peut-être vous pâmerez-vous comme ces coquines demoiselles.
La Lecture dangereuse
Il faut savoir qu’au XVIIIe siècle la lecture se diffuse. Ces productions littéraires attirent la méfiance du pouvoir en place. Accéder à la connaissance n’est pas une bonne chose. Fragonard s’engouffre dans cette voie prohibée et illustre de nombreux livres.
Le roman lettres se développe, le roman d’amour aussi, on se l’échange sous le manteau ou plutôt sous les jupes des femmes.
Fragonard a d’ailleurs illustré 57 contes de La Fontaine. Grâce au travail de numérisation effectué par le Petit Palais, ce livre précieux est maintenant disponible en numérique cliquez ici
Pour compléter ce voyage dans le libertinage, plusieurs livres ont été publiés, dont le catalogue papier de l’exposition à consulter Cliquez ici
L’application Fragonard amoureux
L’application de l’exposition « Fragonard amoureux– Le dictionnaire de l’exposition» est également disponible pour tablettes et smartphone.
Cette application conçue par Ferdinand Dervieux, Pauline Gourlet et Juliette Mancini, anciens élèves de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, en partenariat avec le Labex Arts-H2H de l’université Paris est une petite merveille.
On entre dans les toiles par des mots comme si on jouait à Colin maillard : Verrous, pieds nus et pieds chaussés, corps féminins… Chaque jeu typographique renvoie à une ou plusieurs toiles que l’on regarde en très haute définition tout en lisant des textes. 56 toiles sont à admirer dans cette application qui prolongera le voyage envoûtant de façon superbe.
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