A peine disponible, Le serment du passeur, le premier roman de Frédéric Clémentz, déboule dans le TOP 100 Amazon et précède des auteurs célèbres.
Il faut dire que ce premier roman marque un pas dans le genre thriller. Une histoire époustouflante, une plume inédite et maîtrisée, une tension rarement atteinte composent ce roman à ranger dans la catégorie des Best !
Le serment du passeur est un livre tellement étonnant, que nous avons voulu en savoir plus sur Frédéric Clémentz. Qui est-il ? Pourquoi ce livre ? Comment fait-il pour embarquer le lecteur dans ce tourbillon infernal ? Quels moyens s’est-il donné pour faire un carton digne des plus grands noms moins d’un mois après la sortie de son livre publié en autoédition ?
Avec beaucoup de délicatesse, F. Clémentz accepte de se dévoiler dans cette interview, toutefois, il se gardera bien de vous dire qui est ce passeur et quel est ce serment….
Vous publiez Le Serment du passeur, quel sujet traitez-vous dans ce roman ?
C’est l’histoire d’un homme humilié, marqué au fer rouge depuis 19 ans. Un homme qui cherche à se reconstruire et s’apprête enfin à y parvenir quand, en une seconde, le terrible aveu d’une énigmatique amie d’enfance va le faire à nouveau basculer dans une spirale hallucinante qui va totalement lui échapper.
Les personnages de ce thriller terrifiant ont tous un point commun : ce sont, chacun à leur façon, des handicapés du bonheur, des « brûlés du dedans », des égarés qui errent dans une existence qu’ils ne maîtrisent plus.
C’est dans toutes ces vies explosées que Le Serment du Passeur fait son nid, dévoile ses mystères et révèle un final saisissant.
Votre livre peut sembler violent, cru, pourquoi avoir choisi un langage aussi direct, parfois frontal ?
En surfant un soir sur internet, je suis tombé sur cette phrase de l’écrivain et philosophe roumain Emil Cioran : « Un livre doit remuer des plaies, en provoquer même. Un livre doit être un danger. »
Cette phrase a immédiatement résonné en moi. Je l’ai trouvée puissante. Dès sa lecture, la magie du désir a fait son œuvre et j’ai eu envie d’écrire une histoire avec un style sans concession, un style qui saisit le lecteur, le bouscule et ne lui laisse que peu de répit.
D’ailleurs, je crois qu’à leur insu, beaucoup de gens aiment être « secoués » par un texte. Certains ont même besoin de cette adrénaline contenue dans certains mots, certaines phrases. Je suis de ceux-là. Et je crois pouvoir dire que cette histoire va sidérer ceux qui vont la lire.
Mais derrière le langage brut et sans appel de cette histoire existe aussi, à intervalles réguliers, des instants de douceur, de tendresse.
C’est important de le noter car ces instants-là sont essentiels. Ils participent à l’équilibre du texte, à sa « respiration ». De ce fait, Le Serment du Passeur ne s’enferme pas dans une violence complaisante, gratuite, permanente, bien au contraire.
Non, ce livre est avant tout construit comme des « montagnes russes », avec son lot de sensations fortes et des phases de pause où les émotions à fleur de peau font « relâche ».
Le viol, la vengeance, la haine est-ce que vous vous retrouvez personnellement dans votre livre ? Êtes-vous Antoine Drévaille ?
Le Serment du Passeur est une fiction. Mais je vais « défoncer des portes ouvertes » en vous disant que dans toute fiction, il y a, bien sûr, une part de soi. Cette part est plus ou moins grande selon les auteurs.
Donc, je dois bien l’avouer, il y a une part de moi dans cette histoire mais je ne suis pas Antoine Drévaille. Ce qui me rapproche de ce personnage c’est avant tout sa surdité, étant moi-même malentendant à plus de 85 %.
Avec mon handicap, j’ai vécu et engrangé pas mal de situations complexes qui apparaissent aujourd’hui avec une grande authenticité dans mon écriture. Mais soyons clairs, le sujet de mon thriller n’est pas le handicap, même si j’en parle.
«ce livre s’adresse à tous les lecteurs qui attendent d’être suffoqués par une histoire»
Il s’agit de votre premier roman, on ne vous connaît pas. Que diriez-vous à un lecteur pour qu’il lise votre livre ?
D’abord, je lui dirais que ce livre ne ressemble à rien de « déjà vu » car il possède ses propres codes du thriller, ses propres règles et sa propre musique. C’est un élément important.
Ensuite, je dirais à ce lecteur que ce texte est libre, totalement libre. C’est capital la liberté dans l’écriture. Ça donne des ailes pour emmener le lecteur très loin et surtout, lui donner un maximum de joie, de plaisir de lecture. Ce que je voulais, avant tout, c’était une écriture qui ne soit pas enfermée dans une case. C’était vraiment essentiel pour que l’histoire et les personnages soient les plus marquants possible.
Je lui dirais aussi à ce lecteur que ce livre est une plongée authentique au cœur des émotions. Pour moi, il ne peut exister de bonne histoire si l’on ne ressent pas, presque physiquement, ce que vivent certains personnages. La sincérité dans l’écriture est capitale et elle se voit vite.
Une écriture qui n’est pas authentique a peu de chance de toucher le lecteur pendant 200 pages ou davantage. Un texte, du moins pour moi, ça doit venir avant tout du ventre plus que de la raison. Et d’après les commentaires que je lis depuis la publication de ce livre, c’est, je crois, ce qui en fait sa particularité. Comme je l’ai déjà souligné, Le Serment du Passeur est un roman « hors normes », inclassable mais vraiment écrit avec la part d’ombre et de lumière que je porte en moi, comme tout le monde, ou presque.
Donc, ce livre s’adresse à tous les lecteurs qui attendent d’être suffoqués par une histoire, sidérés par ce qu’ils lisent. Si les gens ont cette attente-là, le Serment du Passeur va exaucer leurs vœux, sans aucun doute.
Vous êtes lauréat du jury Amazon Kindle qu’est-ce que ça veut dire ?
Être reconnu pour son travail d’auteur est à la fois réconfortant et motivant pour écrire d’autres livres. Cette distinction du jury Amazon Kindle me touche car elle récompense avant tout un regard différent sur la façon d’écrire un thriller.
Et elle récompense, je crois, le soin tout particulier apporté au travail de l’écriture. C’est grâce à ce travail que l’histoire racontée gagne en intensité, en émotion. C’est pour cela aussi que j’écris : donner de l’intensité à un texte, et transmettre des émotions à des personnes qui aiment être chavirées, transportées par un récit.
L’autoédition, c’est important pour vous ? Pourquoi ?
Non seulement c’est important, mais c’est un choix assumé.
J’aime piloter un projet de A à Z, de l’idée du scénario à la promotion du livre.
Je décide de tout, je suis seul maître à bord et c’est pour moi très gratifiant. Écrire une histoire originale, composer la couverture, mettre en page et formater le livre, le publier, le faire connaître, toutes ces actions sont passionnantes.
Aujourd’hui, pour un auteur débutant, j’estime que l’auto-édition est la solution idéale pour publier son premier livre.
Grâce aux nouvelles technologies et Amazon (Kindle pour la version ebook et CreateSpace pour le broché), il est très facile, en seulement quelques clics de souris, de se faire connaître et rencontrer son public. C’est rapide, simple, efficace et gratuit. Tout le monde peut le faire.
Vous êtes un véritable auteur-entrepreneur. Parlez-nous du travail que vous effectuez depuis la sortie de votre livre. Quelles sont les joies et frustrations ?
J’écris avant tout pour procurer du plaisir aux lecteurs. Donner du plaisir, de la joie, c’est à mon sens la mission essentielle de l’écrivain.
Depuis la sortie du Serment du Passeur, mon but est de rencontrer mes lecteurs. Ça, c’est la récompense quand on publie un livre. Établir une proximité entre un auteur et un lecteur est une merveilleuse aventure humaine. C’est même, à mon sens, ce qu’il y a de plus beau, de plus fort.
Le mot « travail » n’est ici pas approprié car ces instants d’échange sont passionnants et enrichissants. Ils sont un contraste nécessaire et très agréable avec la solitude parfois difficile vécue pendant les mois d’écriture du livre.
Des frustrations ? Franchement, non. Depuis la sortie du Serment, pour moi ce n’est que du bonheur. Vraiment.
Et la suite de Frédéric Clémentz écrivain ?
La suite ?
Je vous donne rendez-vous fin septembre pour la sortie du tome 2.
Mais pour l’instant, je ne vous en dis pas plus…
Un conseil… Dévorez ce livre téléchargez la version papier ou l’ebook cliquez ici