Amazon France a annoncé officiellement la création d’une plateforme logistique basée à Chalon-sur-Saône avec la création de plus de 500 emplois à la clef. « Amazon recherche dès à présent 34 managers et spécialistes et des centaines de personnes passionnées pour rejoindre les équipes de ce nouveau centre” a annoncé fièrement la firme américaine.
Ce centre (dénommé DC dans le jargon amazonien) sera précisément implanté à Sevrey dans un bâtiment de 40 000 mètres carrés. C’est dans cet espace qu’Amazon va entreposer tous les produits physiques (livres, Kindle, CD, DVD, tablettes etc…) qui peuvent être livrés au client final en 24h. Le DC ouvrira progressivement à partir du mois de septembre pour être complètement opérationnel pour les fêtes de fin d’année.
Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, s’est félicité de l’ouverture de cette plate-forme : « Je remercie Amazon d’avoir choisi ce territoire. Il y a quelques années, il a connu la désolation avec la fermeture de l’usine Kodak. Dans ce site étaient fabriquées les pellicules photo pour toute l’Europe. Il a fait la prospérité de la région pendant 30 ans. D’un coup, en 2007, 3 000 emplois ont disparu. Aujourd’hui, c’est une véritable renaissance. C’est la preuve que les territoires blessés peuvent renouer avec le succès ».
En ouvrant cette nouvelle entité sur le territoire français, le groupe de Jeff Bezos entend convaincre le gouvernement qu’il désire offrir le meilleur à la France.
Lors de la campagne présidentielle, l’équipe de François Hollande avait indiqué qu’elle désirait taxer les sites web marchands n’ayant pas de point de vente physique en France (Amazon, Google, Apple..), l’autre point concernait les frais de ports gratuits pratiqués par Amazon qui pénaliseraient les libraires indépendants et qu’il fallait supprimer.
La création du centre de Chalon, incluant le recrutement de plusieurs centaines d’emplois à terme, ont-ils été une monnaie d’échange pour calmer les ardeurs du gouvernement ?
Il sera, dans ce contexte, difficile pour Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture et de la communication, de tenir la ligne évoquée lors de la campagne, Amazon ayant fait un pas pour combattre le chômage…
A cela, A. Montebourg a répliqué : “La consommation en ligne est un phénomène mondial. Il ne faut pas l’opposer à la librairie indépendante, les deux doivent cohabiter.”
Source : Le Monde