Le conflit entre Amazon et Hachette Book Group est loin d’être terminé et dure depuis plus d’un mois. La guerre commerciale fait rage entre les deux géants.

La firme de Jeff Bezos boycotte les livres de l’éditeur affichant des délais de livraison faramineux et en ‘oubliant’ de mettre en ligne les précommandes, son objectif, obtenir de meilleures conditions commerciales.

Pendant ce temps, les auteurs de bestsellers se rebellent (lire notre article), les auteurs indépendants défendent Amazon (lire notre article).

La multinationale veut tenter de calmer les choses et propose aux auteurs une chose hallucinante, gagner 100% de royalties sur la vente de leurs ebooks pendant la période du conflit, une carotte ubuesque.
David Naggar, vice-président du contenu Kindle a donc pris sa plus belle plume et a écrit aux auteurs publiés chez Hachette : « Si Hachette est d’accord, tant que durera la négociation, ses auteurs recevraient 100% des ventes de leurs livres électroniques que nous vendons » et poursuit : « « Si nous vendons un ebook à 9,99 $, l’auteur obtient la totalité des 9,99 $. ». 

Hachette n’a pas tardé à réagir, un porte-parole déclare : « Nous invitons Amazon à retirer les sanctions imposées unilatéralement contre nous ». Hachette poursuit en déclarant : « la meilleure solution pour les auteurs que nous publions est de parvenir à un accord avec Amazon qui apporte des garanties de revenus, et des termes qui autorisent Hachette à continuer d’investir dans les auteurs, à faire du marketing et de l’innovation. Nous avons hâte de régler ce différend par respect des écrivains qui nous ont fait confiance en nous remettant leurs livres. »

Amazon fumasse réagit et déclare à l’AFP : Hachette « fait clairement savoir qu’il veut que ses auteurs restent au milieu de cette négociation parce qu’il espère que ça lui donne un levier dans les négociations ». « Il (Hachette) refuse de négocier en dépit du tort causé à ses auteurs ».

La Authors Guild, (association des auteurs américains) par la voix de Roxana Robinson a pour sa part rejeté cette proposition. « Cela apparaît comme une solution à court terme qui incite les auteurs à prendre parti contre leurs éditeurs (…) Elle nous laisse au milieu du conflit ».

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Source : The Book seller, WSJ, Gigaom