Après le rejet de l’accord sur Google Books par un juge Fédéral de New York, les déclarations d’éditeurs aux Etats-Unis et au Canada se multiplient. En France et en Europe, elles sont plus rares et mesurées. Le Ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand avait déjà fait part de sa satisfaction dans un communiqué de presse, suivi de peu par Le Syndicat National de l’Edition qui se réjouissait d’une telle décision.
En Europe d’autres acteurs du monde de l’édition commencent à donner leur opinion. Attachés au respect des droits d’auteurs, ils sont sur la même ligne de conduite que la France.
Booksellers Association : « Notre point de vue à toujours été que si l’accord amendé sur Google Books avait été approuvé cela aurait donné un avantage certain par rapport à la concurrence. Si tel avait été le cas, cela aurait été un pas de trop. »
Copyright Licensing Agency : « Nous supportons entièrement l’édition numérique mais l’accord tel qu’il était aurait garanti à Google l’accès total à des œuvres sous copyright que la société n’avait aucun droit d’exploiter. »
The German Publishers and Booksellers Association : « C’est un jour important pour la législation» « La décision du juge Chin démontre au monde entier que les droits de propriété intellectuelle ne peuvent pas être cédés à des intérêts privés ou commerciaux. »
L’Association Nationale des Editeurs de Livres – ANEL (Québec) : « salue cette décision qui met un terme au Règlement Google et permettra aux éditeurs d’ici de proposer leur propre façon de vendre les livres numériques. […] Grâce à cette décision judiciaire, l’Entrepôt du livre numérique ANEL-De Marque, qui regroupe les formats numériques des oeuvres québécoises et canadiennes de langue française, peut maintenant être le véritable véhicule du livre numérique d’ici. »
La question maintenant est savoir comment Google va réagir car Google Books n’est certainement pas enterré mais seulement freiné.