Le bras de fer s’intensifie entre la France et l’Europe. Jeudi la Commission européenne a saisi la Cour de justice afin que la France n’applique plus un taux de TVA réduit sur les livres numériques (lire notre article). Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication et Fleur Pellerin, ministre déléguée auprès du ministre du Redressement productif, chargée des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique ont réagi dans un communiqué de presse conjoint.
S’adressant à l’UE elles déclarent : « La France applique le taux réduit de TVA sur le livre numérique comme sur le livre papier afin de garantir un traitement équivalent de l’accès à la culture quel que soit le support. La Commission européenne a décidé de saisir la Cour de justice de l’Union européenne dans ce dossier. Cette saisine n’est pas une surprise et les autorités françaises en prennent acte.
La France défendra devant la Cour de justice le principe de neutralité fiscale afin de ne pas entraver l’essor du livre numérique alors même que le marché européen est en cours de structuration.
Par ailleurs les autorités françaises ont contribué activement sur ce sujet à la consultation ouverte par la Commission européenne en octobre 2012 sur les taux réduits de TVA. La Commission a, dans le document alors soumis à consultation comme dans sa communication de décembre 2011, témoigné de sa sensibilité aux arguments que les autorités françaises avaient développés. Ces derniers font l’objet d’échanges soutenus avec nos partenaires européens dans le cadre de la mission confiée par le Président de la République à Jacques Toubon sur la fiscalité des œuvres culturelles en ligne.»
Depuis le 1er janvier 2013, la France applique au livre papier et aux ebooks le même taux de TVA à savoir, 5.5%. L’Europe, gardienne des traités demande à ce que les livres numériques aient une TVA de 19.6%.
Lire d’autres articles sur TVA et Ebooks
Je soutiens Filippetti et Pellerin ! La TVA à 5,5% sur le livre numérique permet l’accès à la culture pour tous. J’ai vu un documentaire sur arte qui montre que la commission de Bruxelles est infestée de lobbyistes. Ils ne veulent que leurs intérêts particuliers. La seule arme possible : une fuite d’un moyen de presdion.