La direction générale des entreprises et l’UNIC ont publié une étude intitulée : «Imprimer en France : l’avenir de la filière livre ».
Ce rapport propose des recommandations pour soutenir et optimiser la filière du livre. Elle présente les regards croisés des éditeurs et de leurs fournisseurs imprimeurs et façonniers et propose une vision prospective des marchés à l’horizon 2018 et 2025.
Les éditeurs, les livres et les auteur indépendants
Selon cette étude il y aurait 5000 éditeurs actifs (qui publient au moins deux livres par an) et 5700 éditeurs recensés.
En 2013, le livre, premier marché pour les biens culturels, représentait 150 milliards de dollars. En France, 5 ème marché mondial, le livre était également le bien culturel le plus vendu (53 % des ventes), avec 356 millions d’exemplaires vendus pour un chiffre d’affaires éditeurs de 4 Milliards d’euros.
L’édition de livres reste cependant un marché dynamique. Selon les chiffres de la BnF, entre 2009 et 2013, le nombre de déposants (74800) et de titres déposés (7660) ont augmenté respectivement +16 % et + 12 %.
L’édition professionnelle produit encore plus de 80 % des livres. Pourtant, on assiste à une explosion des auteurs auto-édités (25 % des déposants), pour un nombre de dépôts encore faible (5 %) mais qui a presque doublé en 5 ans, constate le rapport.
Côté fabrication, 30 à 40 % des livres français sont réalisés à l’étranger. Les livres autoédtiés et les titres des pouvoirs publics sont fabriqués en France pour 80 à 90% d’entre eux.
Pour les auteurs de l’étude : « quels que soient ces scénarios, qu’à horizon 2018 et 2025, les volumes de livres imprimés resteront importants, y compris pour le segment du noir. Sur l’ensemble des produits étudiés, hors auto-édition, les tirages moyens poursuivront leur tendance à la baisse et leur dispersion : à une extrémité du spectre, les best-sellers, à l’autre les tirages confidentiels.
Pour répondre à ces diverses hypothèses, les industriels auront intérêt à investir dans des machines à grande capacité, en les conjuguant à des outils performants pour les courts tirages (pas uniquement en numérique) et l’impression à la demande. Autour de ces outils, l’organisation et l’automatisation devront permettre d’optimiser les flux physiques et dématérialisés. Enfin, ils devront développer de nouvelles pratiques commerciales et des modes de collaboration innovants avec leurs donneurs d’ordres et leurs confrères. »
Enjeux et recommandations
Face à ces constats le rapport dégage 7 enjeux majeurs et 5 axes de travail :
1. Le maintien et le développement d’une filière industrielle du livre noir
2. Le positionnement stratégique et la compétitivité des industriels du livre
3. L’adaptation aux mutations technologiques
4. L’efficacité dans les relations entre les acteurs de la chaîne du livre
5. L’attractivité des métiers de l’industrie du livre
6. La valorisation du livre imprimé en France
7. Le positionnement et le développement du savoir-faire français
Pour répondre à ces enjeux, les analystes préconisent cinq axes prioritaires de travail détaillés en page 18 du document ci-dessous.
Parmi eux ont retiendra notamment : la reconnaissance du client comme un partenaire, la mise en place et la généralisation un flux d’informations entre éditeurs, imprimeurs et les plates-formes de distribution, une amélioration et un développement de la communication sur la filière industrielle du livre.