Le baromètre de la consommation de biens culturels dématérialisés montre une hausse constante depuis 10 ans, mais l’année 2020 a été exceptionnelle.
Selon l’étude Hadopi – IFOP, le nombre de consommateurs de biens culturels a atteint des niveaux records (83 % représentant 40 millions d’internautes contre 81 % en 2019) notamment au cours de la 4e semaine de confinement, au printemps dernier, avec 89 % d’internautes français âgés de 15 ans et plus qui ont consommé au moins un bien culturel en ligne.
L’engouement pour les abonnements culturels
Si les 15-24 ans sont les plus nombreux à déclarer avoir augmenté leur consommation d’au moins un bien culturel (74 %), ce sont les plus de 40 ans qui, comparativement, ont le plus augmenté cette consommation (+ 3 points par rapport à 2019).
Au printemps dernier, près d’un tiers (31 %) des internautes s’est abonné à au moins une offre pendant cette période de crise sanitaire, en particulier aux services de vidéo à la demande (23 % des internautes y ont souscrit lors du premier confinement).
Plus de biens culturels en ligne qu’avant le deuxième confinement
À l’issue du 2e confinement et de la période de couvre-feu qui a suivi, en janvier 2021, 31 % des consommateurs déclarent consommer désormais plus de biens culturels qu’avant le deuxième confinement.
Malgré l’offre de spectacles vivants en ligne, les deux tiers (65 %) des consommateurs déclarent vouloir retourner dès que possible au cinéma, au théâtre ou dans les salles de concert et ce quelles que soient les tranches d’âge, ou le fait d’être abonné ou non à une offre culturelle.
Le piratage des biens culturels
La hausse de la consommation de biens culturels dématérialisés s’est accompagnée d’une hausse des pratiques illicites jusqu’à 28 % des internautes lors de la 4e semaine de confinement contre 21 % au début de la période en mars 2020.
En moyenne sur l’année 2020, les pratiques illicites se stabilisent autour de 26 %, comme en 2019.
On observe de plus une intensification de la consommation illicite avec une augmentation de la consommation illicite hebdomadaire : les séries (57 % ; + 11 points), les livres (49 % ; + 15 points), les retransmissions sportives en direct (46 % ; + 10 points) et les films (43 % ; + 7 points) sont les catégories de biens culturels dématérialisés les plus concernées.
Cependant, avec la progression de l’offre légale en termes de qualité et de diversité des contenus, et grâce à l’efficacité des systèmes de recommandation des plateformes, les consommateurs illicites sont moins de la moitié (46 %) à considérer le prix de celle-ci comme un obstacle et seulement 33 % d’entre eux citent le poids de l’habitude comme limitant leurs usages légaux.
En 2020, les internautes sont 62 % (contre 56 % en 2019) à accéder au moins à un abonnement payant, principalement à des services de vidéo à la demande (46 % contre 36 % en 2019) et seulement 57 % à consommer de façon exclusivement légale les biens culturels en ligne.
Un Panier moyen en hausse
On hésite moins à payer pour consommer de la culture en ligne. En effet, 59% des consommateurs acceptent de payer sans rechigner pour ces biens culturels. Effet boule de neige oblige, le panier moyen mensuel atteint la somme de 30€. Lire le rapport complet