L’exposition Le Monde de Steve McCurry débute au musée Maillol à Paris jusqu’au 29 mai 2022.
Le photographe mondialement connu y présente 150 photographies imprimées en grand format, plusieurs sont inédites.
Le parcours présenté par Tempora et Civita au musée Maillol et conçu par Biba Giacchetti, est un tour du monde au travers de l’objectif de Steve McCurry.
Pour l’occasion, le photographe américain a fait le déplacement à Paris, « Mon envie est de restituer le monde tel que je le vois » nous a-t-il déclaré. Et l’exposition implique à l’évidence, ce cheminement.
Le monde de Steve McCurry qui est aussi le nôtre
Steve McCurry emporte le visiteur dans son monde, celui qu’il a visité, vécu, avec son âme, ses tripes et ses appareils photos. Il nous fait voyager aux confins de la planète, en Inde, en Afrique, et beaucoup en Afghanistan.
A regarder ses photographies prises sur les terrains de guerre dans les années 90, rien ne semble avoir changé. Le voyage ne s’arrête pas là puisque ce périple photographique nous transporte aussi en Asie du Sud-Est, en Afrique, à Cuba aux États-Unis, au Brésil et en Italie.
Un ascenseur émotionnel
Aucune retouche dans les photos de McCurry, et pourtant quel éclat, quelle force, quels messages il fait passer!
Il nous parle de la guerre, de la misère, mais aussi du monde beau, lumineux tel qu’il le perçoit.
« Je ne me considère pas comme un reporter de guerre mais comme un témoin des conséquences humaines » insiste t’il. Pour lui, chaque photo a un message, peu importe l’outil qui sert pour la réaliser. D’ailleurs, le photographe est passé au numérique en 2005. Il nous confie utiliser aussi son smartphone pour capturer quelques instants.
On remarquera quelques photographies particulièrement fortes dans le noir intime de l’exposition. Il y a bien entendu, la jeune afghane aux yeux verts (1984) qui a fait le tour du monde, ses photos sur le 11 septembre 2001, les soldats afghans. Mais aussi des clichés sur les animaux, des paysages à couper le souffle, et les enfants (voir son livre).
Les visages nombreux, immortalisés par McCurry, couchés sur le papier nous toisent et nous en disent long sur la vie, la mort, les joies et les peines.
L’Humain est toujours le protagoniste principal, même s’il est juste évoqué, telle cette femme en rouge, dans l’immensité de ces escaliers.
Inutile de chercher comment fait Steve McCurry pour nous hypnotiser, nous concerner par son travail. On a juste besoin / envie de se laisser porter dans son monde…
Focus sur L’Afghane aux yeux verts
Revenons sur l’histoire de la photo de la jeune fille aux yeux verts. L’Afghane aux yeux verts est sans conteste la photo la plus connue du globe-trotter.
Il découvre en 1984 dans le camp de réfugiés de Nasir Bagh (Pakistan), cette enfant alors âgée de 13 ans (photo de gauche en haut sur fond vert). La photo est devenue un symbole mondial sur la question des réfugiés de guerre. L’Afghane aux yeux verts nous a touché au plus profond. Le regard pénétrant de la jeune fille exprime, la peur, le choc, la colère aussi.
McCurry a su saisir l’âme de l’enfant. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Pendant des années, il l’a recherchée. Ce n’est qu’en 2002, qu’il la retrouve enfin. Sharbat Gula (photo de droite ouverture en violet de l’article ) , c’est son nom, est aujourd’hui la femme d’un boulanger, maman de trois enfants, elle vit dans un coin perdu d’Afghanistan.
Découvrez plusieurs livres de Steve McCurry
Enfants du monde – Portraits de l’innocence Cliquez ici ou Cliquez ici
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