Alice Quinn, auteure d’enfer ! Rosie, mieux qu’un Prozac !

un palace en enfer Alice Quinn ebooks IDBOOXLivres numériques – Auteur à découvrir – Elle s’appelle Alice Quinn, le reste, elle nous en parle dans une interview inédite !
« J’ai publié en auteur indépendant sur Amazon l’an dernier une comédie policière, et j’ai eu le grand bonheur de voir mon roman: Un palace en enfer , dans le top 10 des ventes du Kindle d’Amazon pendant plusieurs mois.

Il est classé numéro 1 des ventes numériques pour l’année 2013.
Ce succès m’a permis de faire de belles rencontres et de continuer l’aventure de l’édition de mon livre sous d’autres formes.

Par exemple en plus de sa version numérique et papier sur amazon, il existe actuellement, sur iBookStore, en version enrichie. Il s’agit de lire le livre et en même temps que vous tournez les pages, vous avez une bande sonore comme dans un film qui accompagne votre lecture. C’est magique.

Hybrid book a également réalisé la version audio du roman. J’ai eu un grand plaisir à le lire pour le “conter” à mes lecteurs. Il s’agit d’une version audio musicalisée et sonorisée sortie en mars 2014 chez Audible. »

Pourquoi publier vos livres en numérique ?

Fin 2012, j’ai décidé de publier certains de mes livres en numérique. L’idée était de trouver une vitrine, un lieu de vente, pour mes romans qui avaient terminé leur vie sur le marché du livre.
Vous savez, ces romans dont les éditeurs vous rendent les droits, car ils ont décidé de ne plus les exploiter.
Je connais beaucoup d’auteur dans ce cas.
Et puis je me suis dit que je pouvais aussi mettre en vente numérique certains de mes romans qui avaient été refusés par des éditeurs pour ce que j’estimais être de mauvaises raisons.

J’ai commencé avec un de mes romans d’aventures. Le test a été concluant, j’ai vu que je vendais entre 5 à 10 livres par mois. J’étais très contente, puisque ce roman ne se trouvait plus en librairie et j’étais heureuse de savoir que des lecteurs pouvaient le trouver quelque part.
Puis j’ai retrouvé dans mon tiroir une comédie policière que j’avais écrite deux ans auparavant et envoyée à 4 ou 5 éditeurs. Sans succès.
J’ai retravaillé le contenu, j’ai cherché un nouveau titre, j’ai changé mon nom d’auteur pour un pseudonyme que je trouvais adapté au style du roman, j’ai travaillé en me faisant aider pour la couverture par une graphiste, et j’ai peaufiné ma description.
Et le miracle s’est réalisé.
J’ai vendu cinq exemplaires du livre en janvier, 250 en février, et 2000 en mars. Et ensuite ça n’a plus arrêté de toute l’année.

Que pensez-vous de la politique d’Amazon vis-à-vis des auteurs ?

Je ne veux pas entrer ici dans des polémiques car il existe une véritable guerre sur le marché du livre entre Amazon, les auteurs, les éditeurs.
Tout ce que je peux dire, c’est que je suis satisfaite de ma relation avec Amazon. Je ne me sens pas exploitée loin de là. J’ai beaucoup apprécié la liberté totale et le sentiment d’indépendance que j’ai eus en publiant mon livre. La possibilité de décider moi-même de mon marketing, de mon prix de vente, de ma présentation, de ma couverture. C’était grisant. Extrêmement gratifiant. Et très amusant.

Si vous aviez eu le choix auriez-vous préféré être propulsée par un éditeur ?

Toute la question est là : un éditeur m’aurait-il « propulsée » comme vous dites ?
Être édité et être propulsé ce n’est pas tout à fait la même chose.
Bien sûr que rien n’est aussi fort que l’émotion que l’on ressent en voyant son livre dans une librairie, en papier.

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Comment analysez-vous votre succès ? Et parlez-nous de « Un Palace en enfer »

Analyser mon succès, c’est justement parler de mon roman : Un Palace en enfer.
J’ai tenté de faire le point et d’analyser ce qui m’est arrivé, après coup.
C’est une chose impossible car il y a énormément de paramètres en jeu.

En tout premier lieu, il me semble que le succès du roman vient de mon personnage. D’ailleurs les commentaires des lecteurs sur amazon parlent essentiellement, pour la plupart, de Rosie. De mon côté, chaque fois que je pense au roman, ce n’est pas au livre que je pense, mais à Rosie. Comme si elle existait vraiment. Comme si c’était elle qui avait du succès, et non pas le roman. Comme si c’était elle qui grimpait dans les classements, en bonne petite vaillante et courageuse bonne femme qu’elle est.
Il est évident que quand j’ai construit le personnage de Rosie, je ne l’ai pas construit pour qu’elle ait du succès ou pas de succès. Ce n’était pas dans mes préoccupations. Je cherchais à créer un personnage, amusant, sympathique, avec des caractéristiques précises qui m’intéressaient : une fille toujours prête à aller de l’avant, mais avec parfois des coups de blues comme tout le monde. J’avais besoin de me faire plaisir et peut-être de prendre une revanche.
Je n’avais pas le moral quand j’ai commencé ce roman. J’avais pas mal de difficultés de toute sorte, fric, soucis de santé d’un proche, etc., et l’écriture de Rosie a représenté pour moi un excellent procédé d’évasion.

Rosie a une personnalité qui à première vue peut sembler être à l’opposé de la mienne. Et c’est ça qui était le plus jubilatoire bien sûr en la construisant. Rosie, c’est quelqu’un qui ne se laisse jamais faire. Qui a toujours un mot à dire sur tout. Qui ne s’écrase jamais. Qui a une grande gueule. De plus elle est jeune, elle n’a pas froid aux yeux et elle est sexy, ce qui n’enlève rien. Elle vit dans un monde étrange les deux pieds bien campés dans la réalité, mais la tête ailleurs.
Ça lui permet de ne pas être atteinte trop profondément par les difficultés, les malheurs, les crises, tout ce qui se passe dans le monde, tout ce qui brise le cœur quand on ouvre le journal le matin. Et son côté pragmatique lui permet de faire face à toutes les situations avec optimisme. Et de trouver une solution pour tous. Elle se sent tellement forte qu’elle pourrait entraîner dans son sillage la terre entière et soulever des montagnes, quand il s’agit de sauver un enfant. J’avais en tête en l’écrivant le personnage d’Erin Brokovitch, que j’adore.
Je rêvais d’écrire une comédie, avec un bon suspense, et un peu de burlesque léger. J’avais envie que ma vie devienne légère, et facile, et je trouvais cette légèreté et cette facilité en écrivant.
Je voulais que quelle que soit sa situation, Rosie fût dans l’action. Elle n’a rien à donner à manger aux gosses ? La voilà partie en campagne pour trouver ce qui lui manque.
Elle n’a plus de maison, la mafia lui colle aux basques, sa copine est recherchée par la police, et le petit Simon n’a plus de maison où aller? Elle répond présente, je suis là, je peux, bougez pas, j’assure. Bien sûr, parfois elle craque, elle pleure, elle crise, elle râle, elle gueule, mais toujours, toujours, elle retombe sur ses pieds.

Alors la clé du succès est peut-être là. Rosie, c’est mieux qu’un prozac. Et les effets secondaires sont le mimétisme. Je crois que Rosie donne la pêche aux lecteurs. Elle donne le moral, elle fait rire, on a envie de faire comme elle, de foncer sans se poser de questions.

Je me demande si le succès de Rosie ne vient pas du fait que nous sommes en crise, que tout va mal, que l’avenir est sinistre, et pas seulement pour la France, mais pour le monde entier. Alors on a le choix, ou le grand suicide collectif, ou on fait comme Rosie. On essaie, au jour le jour, de trouver la solution et d’avancer coûte que coûte.
Et de temps en temps on se marre.
Mais peut-être que la seule bonne analyse du succès de Un palace en enfer, c’est, comme dirait l’écrivain américain Joe A. Konrath, que j’ai eu un coup de bol?

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3 réflexions sur “Alice Quinn, auteure d’enfer ! Rosie, mieux qu’un Prozac !”

  1. Au delà de l’intrique originale, du suspense qui vous tient en haleine, de l’action qui vous entraîne dans une course effrénée, l’héroïne Rosie Maldonne est une séductrice naturelle, le genre de Nana à déguster comme un bonbon acidulé, que l’on aimerait rencontrer et pour laquelle on ferait des folies. J’attends la suite de “un Palace en Enfer”, Rosie je suis à ta poursuite avec un camion de roses !

  2. C’est agréable de pouvoir lire un livre qui ne ressemble à aucun autre.
    Les personnages sont attachants et l’histoire est drôle, originale, décalée,
    réjouissante et nous emmène dans l’univers de Rosie Maldonne qui mérite le
    détour. Ce fut un bon moment de lecture que je recommande vivement.

  3. Christophe Trouslard

    L’humanité transpire dans ce livre. Elle agit là comme un moteur puissant. On peut parfois s’étonner de l’impact qu’a un roman sur le lectorat. Mais pour Un Palace en Enfer, en l’occurrence, ce n’est que justice. Bravo.

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